Acta Classica Universitatis Scientiarum Debreceniensis 15. (1979)
Szabó Miklós: Vases plastiques et terres cuites béotiens a la fin 7e et au début du 6e siecles av. n. e.
ACTA CLASSICA UNIV. SCIENT. DEBRECEN. XV. 1979. p. 3—16. VASES PLASTIQES ET TERRES CUITES BÉOTIENS À LA FIN DU T ET AU DÉBUT DU 6e SIÈCLES AV.N.È. PAR MIKLÓS SZABÓ La coroplathie archaïque béotienne passa au premier plan de l’intérêt dans le dernier quart du 19e siècle, après la découverte de la nécropole de Tanagra. Les mobiliers de tombes dont la plupart fut mise au jour illégalement se sont dispersés dans les collections d’antiquités du monde.1 Contrairement aux tanagras de la haute époque hellénistique, les figurines archaïques provoquèrent un déplaisir parmi les savants de la fin du siècle passé. Leur appréciation fut négative à la quasi-unanimité : ces statuettes furent considérées comme maladroites, naïves, enfantines, etc.2 dans le meilleur des cas. Étant donné que d’après la conception évolutioniste de l’époque, l’art se développe des formes primitives ou abstraites vers les solutions de plus en plus réalistes, estimées de plus en plus parfaites: les idoles béotiennes ne pouvaient représenter nécessairement que le début de ce processus.3 Par conséquent les «.pappadès», les cavaliers ou les attelages béotiens modelés à la main furent pris pour la production du bronze final ou plus souvent celle de l’époque géométrique. La dernière idée soutenue par les arguments de nature stylistique s’est imprégnée profondément dans la littérature scientifique.4 Bien que la découverte et les fouilles systématiques de la nécropole de l’ancien Mykaléssos près de Rhitsona à partir de 1907 et la parution rapide des publications l’une après l’autre aient donné lerésultat surprenant que les «primitifs» béotiens ne sont guère antérieurs au 6e siècle av.n.è.5 De cette façon une suite de problèmes fondamentalement nouvelle se dégagea dont la solution exigea des approches conçues dans l’esprit nouveau. L’idée de l’intégration des statuettes en terre cuite béotiennes archaïques à l’évolution principale de l’art grec fut définitivement échouée. C’est la recherche des repères chronologiques qui fut mise au premier plan pour qu’on puisse consolider la charpente chronologique de la matière. Cependant, jusqu’à ce jour, il n’y a pas de progression considérable dans ce domaine: la nécropole de Rhitsona reste le «point fixe» bien que le caractère provincial deces mobiliers funéraires soit incontestable par rapport aux grands centres de la Béotie.6 Les études les JLe résumé de l’histoire des explorations effectuées dans la nécropole de Tanagra: F. Winter, Die Typen der figürlichen Terrakotten. Vol. 1. (= R. Kekulé von Stradonitz, Die antiken Terrakotten. Vol. 3.) Berlin-Stuttgart 1902, pp. XI. et suiv. 2 Sur l’appréciation esthétique des «pappadès » avec l’aperçu des opinions différentes: E. Paul, Wissenschaftliche Zeitschrift der Karl-Marx-Universität Leipzig 8 (1958—1959) pp. 165 et suiv. 3 Cf. E. Pot tier. Les statuettes en terre cuite dans l’antiquité. Paris 1890, pp. 19 et suiv.; Idem, Diphilos et les modeleurs des terres cuites grecques. Paris 1909, p. 47. 4 /. Schneider—Lengyel, Griechische Terrakotten. München 1936, p. 15; R. Hampe, Katalog der Sammlung antiker Kleinkunst des Archäologischen Instituts der Universität Heidelberg II. Neuerwerbungen 1957-1970. Mainz 1971. p. 13, n* 25, pl. 14. ; Antiken aus rheinische Privatbesitz.m Köln 1973, p. 175, n° 258, pl.fcl 16, etc. 5 R. M. Burrows—P. N. Ure, BSA 14 (1907-1908) pp. 226 et suiv.; lidem: JHS 29 (1909) pp. 308 et suiv.; P. N. Ure, JHS 30 (1910) pp. 336 et suiv.; Voir encore: P. N. Ure, Aryballoi and Figurines from Rhitsona in Boeotia. Cambridge 1934, passim. 6 Cf. F. R. Grace, Archaic Sculpture in Boeotia. Cambridge (Mass.) 1939, pp. 21-26. — La matière de la nécropole d’Akraiphnion mise au jour récemment est inaccessible pour la recherche. Cf. A. Andreiomenou, AAA 7 (1974) pp. 325 et suiv.; Eadem, AAA 10 (1977) pp. 273 et suiv.