Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 1. kötet, 1762 (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

Architecture et parties qui en dépendent

ET PARTIES QUI EN DEPENDENT. tare des guirlandes, &c. Les architraves ait contraire font ornées de moulures, mais avec cette différence qu’elles font méplates &: feulement couronnées d’une cimaife. Les plates-bandes des architraves fuivent la pro­­greffion des membres des corniches. Par exemple, l’ar­chitrave tofean n’eft compofé que d’une piate-bande 8c d’un liffeau ; le dorique , de deux & d’un lifteau -, bioni­que, de trois 8c d’une cimaife; la corinthienne eft aufîi de trois plates-bandes & d’une cimaife, mais féparées chacune d’une moulure; la compoffte, de deux, cou­ronnées d’une cimaife. De tous ces entablemens de Vignole, le tofean, le dorique, 8c le corinthien méritent la préférence. Nous délirerions des modillons dans la corniche ionique, ainfi que le propofè Palladio, 8c moins de pefanteur 8c de pauvreté dans la corniche & l’architrave compofites. On appercevra par les cottes de ces entablemens le rapport que Vignole a cherché à donner à chacun d’eux ; il nous fuffira feulement de Faire remarquer ici que l’ar­chitrave tofean eft de douze minutes de hauteur, la frife, de quatorze, la corniche, de leize, enfin la faillie, de dix huit; progreflion arithmétique qui rend fon pro­cédé facile, 8c qui produit le plus grand effet, ainli qu’on le peut voir dans la plupart de nos édifices fran­­çois, où leurs ordonnateurs ont fuivi Vignole, de pré­férence à tous les autres commentateurs de Vitruve; (avoir Hardouin Manfard, au tofean de l’orangerie de Verfailles; François Manfard, au dorique du château de Maifons ; Philibert Delorme, à bionique du palais des Tuileries; Perrault, au corinthien du péryftile du Lou­vre; Le Veau, au compoüte du château duRinci; au­tant d’apologies pour Vignole,& d’autorités pour nos jeunes architectes. Cependant il faut convenir que le plus grand nombre, lorsqu’ils ont employé 1 ionique & le compofite, ont préféré les entablemens de Palla­dio ; exemple, bionique de la façade de Verfaillies, du côté des jardins, le compofite du palais des Tuileries, &c. Lorfqu’on ne peut employer les trois membres de cet entablement, quelquefois on fupprime la frile, pour ne compofer alors qu’une corniche achitravée; mais cette licence n’eff bonne à mettre en œuvre que dans la déco­ration d’un appartement, 8c jamais dans les dehors, malgré l’ufige inconfidéré de plufieurs de nos artiffes à cet égard, un entablement mutilé ne pouvant raifonna­­blement fervir de couronnement à un ordre régulier, ainfi qu’on le peut remarquer dans les façades extérieures du château de Saint-Cloud, de celui de Montmorency, 8c ailleurs. focle en-dedans, comme on le voit en A : car il faut ob­­fèrver que dans tous les cas des baluftrades, le baluftre qui occupe la hauteur du dez B, foit égale au diametre de l’ordre, & que la tablette C foit de la hauteur du quart du baluftre ; enforte que 1 inégalité qu’on fera obligé de donner aux differentes hauteurs des baluftra­des , fera portée fur celle du focle D, fans jamais rien changer ni aux baluftres ni â fa tablette. Suppofons donc ici une baluftrade de couronnement, 8c affignons un moyen de parvenir facilement âla divilion de fes parties, moyen qui fervira également aux baluftrades d’appui, excepté pour ce qui regarde la hauteur des focles fur lefquels fera rejettée la différence qu’on eft obligé de donner aux baluftrades, à raifon de leur application dans l’art de bâtir. Soit donnée la hauteur d’une baluftrade a, b, réduite au quart de l’ordre, plus un demi-module; divifez cette hauteur a^b en neuf parties ; donnez-en quatre au fo­cle D, quatre au dez B, 8c une à la tablette C. Pour trouver les dimenfions du baluftre, divifez c ,d en cinq, 8c faites la hauteur du piédouche e d une de ces parties; enfuite divifez/, g en cinq, donnez une de ces parties à la hauteur du chapiteau h ; enfin divifez la hau­teur è, £, entre le piédouche 8c le chapiteau, encore en cinq, 8c donnez trois de ce s divifions au col /, 8c deux à la hauteur de la panfe m. La largeur du col aura la moitié de la largeur de la panfe, 8c celle-ci le tiers de la hauteur du baluftre pour l’ordre corinthien, 8c les deux cinquièmes pour la panfe du baluftre tofean, les autres par une moyenne arith­métique. A l’égard des moulures qui diviferont les principaux membres des baluftres 8c des baluftrades, elles doivent être prifes dans celles des ordres auxquels appartiendra chaque baluftrade. Les contours du galbe, du col 8c de la panfe, doivent aufli dépendre de l’cxpreflion plus ou moins délicate de l’ordre ; autrement on parviendroic peut-être â faire un bon baluftre, mais qui n’étant pas relatif à l’ordonnance dont il feroit partie, offriroit un baluftre ou une baluftrade tofeane fur une ordonnance corinthienne , ainfi qu’on le remarque au palais des Tui­leries , ou une baluftrade corinthienne fur un ordre dorique, comme on le voit au Luxembourg. PLANCHE X. Des portes. La proportion des portes, c’eft-â-dire le rapport de leur hauteur avec leur largeur, doit dépendre de l’ex­­preffion de l’ordonnance dont elles feront partie. Les anciens 8c la plus grande partie des architeéles du der­nier fiecle, d’apres le fentiment deVitruve 8c deVignole, ont donné à toutes les hauteurs de leurs ouvertures le double de leur largeur. Nos modernes ont penfé que cette hauteur commune â toutes les ouvertures, ne pou­­voit aller aux cinq ordres, qui chacun ont des propor­tions différentes ; en conféquence ils ont confervé la hauteur du double de l’ouverture, pour les portes tof­­canes ; ce double 8c un fixieme aux portes doriques 5 ce double 8c un quart, aux ïoniques ; 8c ce double Sc demi, aux corinthiennes 8c compofites. La forme des ouvertures eft encore une chofe eff’en­­tielle â obfervcr. Il s’en fait de quatre maniérés, favoir, de furabaillées, comme la porte ruftique;de plein cein­­tre, comme la porte tofeane 8c corinthienne; de bom­bées , comme la porte dorique ; â plates-bandes, comme la porte ïonique 8c la compofite. Mais il faut favoir que de ces quatre formes d’ouvertures, le plein ceintre 8c la plate-bande font les plus approuvées. Après la proportion 8c la forme des portes, vient l’application de leurs ornemens. Ceux des portes rufti­­ques ne doivent être que des boffages a j ceux des portes tofeanes, des refends a ; les portes doriques peuvenc avoir des chambranles æ, 8c être couronnées d’attique b • les portes corinthiennes peuvent avoir des amortif­­femens a ,8c être enfermées dans une tour creufe, tel qu’on le remarque à la porte de 1 hôtel de Conty, dont ce deffein eft une copie; les portes corinthiennes peu­vent avoir pour enrichillemens des piédroits a, des ale­­tes b, des importes c, des alchivçdtes d} des claveaux e, B PLANCHE IX. Des balujlrades. Les ordres d’Architecffure, dont nous venons de par­ler, ayant donné les proportions aux piédeftaux 8c aux entablemens, il eft naturel de penfer que tous les autres membres qui appartiennent à l’Àrchitecffure , doivent aufiî tenir leurs proportions 8c leurs mefures de ces mêmes ordres, 8c qu'il doit y avoir autant de chaque efpece de membres qu’il y a d’efpeces d’ordres. Les baluftres &les baluftrades, qui ordinairement le placent aux piés des colonnes, ou qui leur fervent de couronnement, doivent donc non-feulement tenir leur expreffion des ordres, mais être de cinq efpeces, pour fâtisfaire au caraélere particulier de chacun d’eux confi­­déré féparément. Donnons les dimenfions de leurs prin­cipaux membres, d’après les mefures de celles qui nous ont paru exécutées dans nos bâtimens avec le plus de fiuccès, 8c fans avoir égard à ce que nous en avons déjà dit ailleurs. La baluftre, efpece de petite colonne, a donné le nom à la baluftrade, appui dont la hauteur eft ordinairement réglée entre deux piés & demi, 8c trois piés un quart. Il n’en eft pas de même des baluftrades qui fervent de cou­ronnement aux ordres d’Architecture ; elles doivent en apparence avoir le quart de la hauteur de la colonne, 8c en réalité un demi - module de plus. C’eft fur ces der­nières mefures que font delfinées les baluftrades de cette Planche ; enforte que fi ces baluftrades de couronnement dévoient fervir d’appui, on fupprimeroit la hauteur du Architecture,

Next