ACTA ARCHAEOLOGICA TOMUS 19 (A MTA RÉGÉSZETI KÖZLEMÉNYEI, 1967)

19. kötet / 1-2. sz. - R. GHIRSHMAN: Bard-e Nechandeh - centre religieux iranien

4 R. GHIRSHMAN Il ne restait des chapiteaux que deux exemplaires qui appartenaient sans doute aux deux premières colonnes, dont celle aux personnages (fig. 7). Le chapiteau de la colonne qui était plaquée contre le mur de la façade et dont un fragment debout est visible sur la fig. 5, n'a reçu que sur trois de ses côtés un décor en marguerite et volutes s'enroulant vers l'intérieur, alors que le côté qui touchait le mur resta uni (fig. 9). Le second chapiteau, qui semble avoir appartenu à la colonne qui montre des personnages sculptés, porte un riche décor sur ses quatre faces. Chaque sujet se détache en relief entre deux volutes qui s'enroulent cette fois vers l'extérieur à l'extrémité d'une forte tige rappelant une crosse. Sur deux de ses faces, est représenté un prince à longue barbe et moustaches, la tête couverte d'une chevelure formant calotte, habillé d'une longue tunique à multiples plis dont l'arrangement, contraire à la moindre conception de la réalité, ne resta compré­hensible qu'au seul artiste. La main droite, la paume tournée vers l'extérieur, exprime ce geste de dévotion d'un orant devant une divinité, que les monuments de l'Asie Antérieure, datant des siècles du début de notre ère, font connaître depuis la Méditerranée jusqu'au Gandhara, en passant par la Syrie, la Mésopotamie, l'Iran et l'Afghanistan. Dans sa main gauche, le prince tient une fleur (?) (fig. 10) et un objet de forme ovoïde (fig. 11). L'une des deux autres faces de ce chapiteau montre une déesse (?) assise sur un siège, avec une riche chevelure surmontée d'une boucle (?). Elle porte une longue robe qui tombe en larges jjlis parallèles jusqu'à ses pieds que l'artiste a rendus visibles en découpant le bas de la jupe. Sur son épaule gauche semble être jetée une écharpe qui drape son buste. Sa main droite s'appuie sur une lance tandis que la gauche tient une coupe (fig. 12). L'image serait inspirée des représen­tations d'Athéna mais semble devoir exprimer ici la silhouette d'Anahita, déesse des eaux, qui tient dans sa main une coupe, son attribut. Fig. 1. Bard-è Nechandeh. Façade de la terrasse supérieure. Cliché R. G. Acta Archaeologica Academiae Scientiarum Hungaricae 19, 1967

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