Rác András festőművész mozaikrelief kiállítása (Galerie Lambert, Paris, 1969)
GALERIE LAMBERT 14, rue Saint-Louis-en l'Ile PARIS-IV Tél. : 326-51 09 Vous êtes prié d'honorer de votre présence le vernissage de l'exposition des TABLEAUX de ANDRAS RAC le Mercredi 12 Mars 1969 de 18 à 21 heures Exposition du 12 Mars au 5 Avril 1969 de 10 h. 30 à 12 heures et de 14 h.30 à 18 h. 30 Fermée Dimanche et Lundi ANDRAS RAt LAJOS NEMETH Les tableaux d'András Rác ne devraient pas être considérés séparément, car c'est de l'ensemble de son œuvre, comme pour les iconostases, que se dégage leur valeur esthétique. C'est une œuvre complexe, caractérisée par une recherche systématique d'une série de problèmes convergents. Ses premiers tableaux étaient inspirés des cathédrales du Moyen Age : Rác cherchait à trouver un équivalent pictural de la construction gothique. Il ne cherchait pas ses solutions dans l'esprit de l'école constructiviste, mais s'attachait plutôt à dégager des correspondances entre des formes jaillissantes et des couleurs d'intensité croissante. Contrastes entre les lourdes touches de couleur et le rythme nerveux des lignes; entre la transparence des couleurs et le relief de la matière. Cette reconnaissance de la signification esthétique de la facture conduisit András Rác à des recherches à la fois picturales et spaciales — carreaux et prismes de marbre et de mosaïque. La conception de cet art est monumentale, car elle repose sur l'alternance de rythmes des parties éclairées et des ombres dues à la différence des niveaux. Même dans ses oeuvres de petites dimensions, c'est en constructeur que Rác traite les potentialités latentes de la matière. Les tableaux de Rác peuvent être considérés comme des épures d'un genre monumental, qui saura s'accorder avec le principe structural de l'architecture moderne. Quelques-unes de ses dernières œuvres laissent prévoir une synthèse intéressante de ses deux manières — compositions proches de I' « action painting » par l'éruptivité des couleurs et matières en relief axées sur les problèmes techtoniques. Ainsi, la spontanéité et la construction, l'émotion et les solutions intellectuelles seraient intégrées dans une œuvre capable de renouveler le genre monumental.