Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 1. kötet, 1762 (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

Armurier

ARMURIER, Contenant deux Planches. PLANCHE I«e. Armures des anciens François. Fig. r. E Lie repréfente un eftradiot achevai avec Ton arzegaye qu’il tient de la main droite ; il a les man­ches 8c les gantelets de mailles, 8c eft vêtu d’une foubrevefte. A l’arçon de la Telle pend une maffue ou mafte d’armes. Les eftradiots, les argoulets 8c les carabins compoftnent la cavalerie legere , 8c étoient à-peu-près armés de même. On donnoit auffi aux eftradiots le nom de cavalerie albanoife. Quant aux argoulets, ils étoient armés de meme que les eftradiots excepté la tête, où ils mettoient un cabaflet qui ne les empêchoit point de coucher en joue. Leurs armes offenlives étoient l’épée au côté, la malle à l’arçon gauche, & à droite une ar­­quebufe de deux piés 8c demi de long dans un four­reau de cuir bouilli. Les armes défenftves des carabins étoient une cuirafte échancrée à l’épaule droite, afin de mieux coucher en joue; un gantelet à coude pour la main de la bride, le cabaffet en tête, depour armes offenfives une longue efeopettede trois piés 8c demi pour le moins, 8c un piftolet. 2.Repréfente un fantaflin arbelêtrier avec Ton armure. Il paroît vêtu d’un de ces jacques de cuir de cerf que Louis XI. fit prendre aux francs-archers. Le chaperon , qui eft rond , 8c le gorgerin étoient d’une piece. Il eft couvert d’une robe Tans man­ches, afi’ez femblable aune cotte-d’armes, qui va jufqu’ au-deftous des genoux. 11 tient de la main droite une fléché empennée, & de la main gauche une arbalêtre. Les figures du bas de la Planche repréfentent différentes fortes d’épées anciennes 8c de diverfes nations, que l’on voit au cabinet d’armes de Chantilli , telles que le braquemart 3 ou épée courte, l’épée de ren­contre 5», l’eftocade ou épée de longueur 4, l’efpa­­don 10-10, dont on Te fert à deux mains. 11 , l’é­pée fourrée ou en bâton, y , l’épée à la fuiffe. 6. l’épée à l’efpagnole. 7, poignard. 8, bayonnette. 12, fabre. 13, cimetere. 14, malle d’armes de Ber­trand du Guefclin. 1 y, 1 y, maffes d’armes de Ro­land 8c d’Olivier, fi fameux du tems de Charle­magne, que l’on voit à Roncevaux. r 6, autre maf­­fe,les boulets pefent environ huit livres, les man­ches ont deux piés 8c demi de long. 17, maffue. 18, hache d’arme du connétable de Clilfon. PLANCHE IL Fig. 1. Repréfente un gendarme; elle eft tirée d’un mo­nument du commencement du quinzième fiecle. 1, cafque ou heaume. 2, haufle-col. 3 , cuirafte. 4, épaulieres. y, braftarts. 6, gantelets. 7, tallettes. 8 , cuiftàrts. 5?, genouillères. 10 , grèves ou armu­res des jambes. On voit dans le lointain le cheval du gendarme ou du chevalier. La tête du cheval eft couverte par un chamfrain, 8c le corps eft bardé. Cette derniere figure eft tirée de la médaille de Charles VU. 8c de la figure de Philippe-le-Bel, qui eft dans l’églife de Notre-Dame de Paris. Les figures 2. 3. 4. repréfentent des cimiers, c’eft-à-dire des ornemens que les princes 8c chevaliers met­toient au-deftus de leur heaume ou cafque. La fi­gure 2. eft le cimier royal ; c’eft une couronne pla­cée au-deftus du cafque, qui a une vifierecompofée de petites grilles. La figure 3. eft le cimier du comte de Boulogne ( Dammartin ) à la bataille de Bovines ; c’étoient deux cornes faites de fanons de baleine. La figure 4. eft le cimier du Connétable de Clifton. La figure y. eft un bonnet de mailles que l’on mettoit fous le cafque. Les figures du bas de la Planche repréfentent, fçavoir : La fig. 6. le chamfrain, piece principale de l’harnois du cheval; il y en avoit de métal & d’autres de cuir bouilli. Le chamfrain fervoit d’arme défenfive au cheval, auquel on Tappliquoit comme un mafque ou cafque. Les figures 7.-1 2. font des boucliers. 7.Rondelle ou rondache. 8.Rondelle ovale. p.Targe, bouclier de piéton. 10.Autre bouclier de piéton. 11.Bouclier de cavalier. 12.Grande targe appellée pavois ou tallevas. Ceux qui les portoient s’en fervoient pour Ce mettre à couvert des traits que les afliégés lançoient de def— fus leurs murailles, 8c couvroient auffi les archers des affiégeans, qui à la faveur de cet abri comme d’un logement, pouvoient tendre leurs arquebufès. 13.Pertuifane. 14.Hallebarde. 1 y. Pique. Enfin on peut conclure avec le P. Daniel, auteur de la milice françoife, duquel ceci eft extrait, qu’outre l’épée 8c la lance, les chevaliers 8c écuyers fe fer­voient de toutes fortes d’inftrumens pour armes , dès qu’ils étoient propres à tuer ou à aflommer les ennemis.

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