Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 3. kötet, 1763 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

Seconde partie - Chasses

CHASSES. aiguillonnées, ou fans aiguillon, & elles en jettent de cette derniere façon tout le relie de l’année. Fumées des cerfs en Juin & Juillet. Depuis la mi-Juin jufqu’à la mi-juillet, & même un peu plus avant, les cerfs jettent leurs fumées en grofles torches , fig. 7. fe tenant l’une à l’autre , & un peu molles, en forme de plateaux arrondis , el­les font un peu ridées aux cerfs de dix cors & aux vieux cerfs, & ils en jettent de cette façon jufqu’à ce qu’ils touchent au bois ; ce qu’ils font, favoir ; les plus avancés dans le 12 ou le if de Juillet, les autres à la Magdeleine ou le 22 du même mois , d’autres fur la fin de Juillet, & quelques-uns dans le mois d’Août, toujours à proportion de ce qu’ils font avancés ou tardifs. Quand les fumées font liées, jaunes & glaireufes , c’efl une marque que les cerfs font bien en venaifon , car après qu’ils les ont jettées en torches & arrondies , elles deviennent aiguillon­nées , & c’efl environ vers le tems qu’ils veulent toucher au bois. Les fumées du relever font tou­jours mieux moulées & mieux digérées que celles de la nuit, à caufe du repos du jour. Les airs notés , qui font au bas de la Planche, fervent dans les occasions qui y font marquées; ils font formés avec la trompe, autrement cor de chalfe. PLANCHE II. La vignette, aufli de la compofition de Rhidinger , repréfente le laiffer courre ou la chalfe par force. Il faut que celui qui lailfe courre, ait le trait de fon limier déployé, tout prêt à fes brifées , & qu’il mette enfuite le limier fur les voies du cerf en le îaiflànt aller en liberté environ de la longueur du trait, fuivi des chiens & des piqueurs. Il doit alors toujours en le fuivant, parler à fon limier à haute voix en ces termes, hau valet, après , après mon valet, après veleci aller, il dit vrai ; puis s’arrêter en le te­nant ferme fur les voies, & l’animant pour le faire appuyer , lui dire , aroute, aroute à lui , veleci aller après, après , Vami. Lorfque l’on revoit du cerf par je pie ou par les foulées , on crie, veleci, vau , vau. Si c’effc dans l’été , faifon où les cerfs font des portées , on dit , veleci vau , vau par les por­tées , veleci vau, vailk ,• & l’on fait enfuite arrêter fon limier en le faifant appuyer : s’il efl fur les voies , il demeurera ferme arrêté , & s’il 11’y elt pas, il les cherchera ; c’elt pourquoi il faut l’ani­mer fans-celfe, en lui difant, vailh , vailk , & lui parler toujours à propos dans les termes que nous avons marqués. Mais tandis qu’il cherche les voies , il faut avoir les yeux attentifs pour tâcher d’en revoir foi-même fur la terre , & lorfqu’on en re­voit , lui crier fouvent , veleci vau, vais il dit vrai, veleci vau, vau veleci, il dit vrai, apres, apres, veleci aller. Enfin , il ne faut pas celfer un moment de parler à fon limier pour régler tous fes mouve­­mens& le frire fuivre dans les formes. Il arrive fouvent qu’un eerf va jufqu’au milieu de l’enceinte fans faire de retours , ou qu’après en avoir fait un , il ne s’en écarte plus ; ce qui fait qu’on le peut lancer en s’en approchant. Alors, fi votre limier a le vent de fa repofée ou de fes voies , ou fi les chiens de la meute qui fuivent, l’ont fend, ils fe réchaufferont & crieront tous ; mais s’ils n’en ont de connoiffance qu’au lieu même de la repofée , il faut d’abord bien examiner fi c’efl la repofée de votre cerf, & voir de fes fuites pour vous en affurer ; après quoi l’on dit , vaille ce ïejl, il dit vrai, vaille ce Pejl : & aufli-tôt on appelle les çhiens , hau tahaut tahaut ; & en cas qu’ils foient éloignés, on bonne deux mots de la trompe. Lorf­que les chiens font arrivés , vous marchez deux longueurs de trait avec votre limier devant eux pour leur faire fentir les voies, & aufli-tôt celui qui laiffe courre , fonnera pour faire découpler les chiens , ce que les valets feront à findant. Lorfqu’on lailfe courre pendant le rut, le valet de limier a bien plus de peine à caufe des retours que les cerfs font par-tout en cette faifon ; c’efl: pourquoi il faut prendre garde , lorfque fon etl au bout des voies , quel efl le retour de votre cerf, afin de faire repafîer le limier par- deffus les mêmes voies. On prend enfuite à droite & à gauche du retour , pour trouver où le cerf tournera ; & en faifant revenir le limier pour lui faire rechercher les voies , on lui crie , bau P ami, hau veleci revari. Enfin , quand 011 efl retombé fur les voies, on ré­pété les termes'ci-deffus , après, après, veleci aller , à route. Mais à tous les retours où fon fe trouve avec fon limier, on lui crie, ha hourva tien veleci revari ; & fouvent au bout de ces retours , il s’ar­rête , comme je fai marqué. Le cerf étant lancé , s’il efl accompagné ou d’un jeune cerf ou de quelque bête , il faut fuivre aufli-tôt environ de deux ou trois longueurs de trait , pour voir s’ils ne fe féparent point; car en partant de la repofée, ils fe féparent bien fouvent : & quelquefois aufli ils ne fe féparent point. Si e’efl un cerf de dix cors , qui foit accom­pagné dans l’enceinte , il ne manquera pas de fe faire chaffer cinquante pas fans fe féparer ; en­­fuite il quittera le cerf ou les bêtes qui l’accom­­pagnoient, & faifant un retour fur fes voies, il les laiffera aller , & fe dérobera des chiens fans daigner les fuivre. Il efl d’une extrême conféquence de ne donner jamais qu’un cerf aux chiens d’une nouvelle meute , qui n’ont pas encore chalfé , car ils en prennent de bonnes impreflîons ; au lieu qu’en leur don­nant plus d’une bête, on leur en fait prendre de mauvaifes , & ils en contradent une habitude , qu’il efl difficile de leur faire perdre. Lorfau’un cerf a été lancé le matin par le valet de limier qui a été au bois , & qu’il ne peut le détourner parce que le cerf va toujours, il efl obligé de l’abandonner pour fe rendre à l’affem­­blée : & après en avoir fait fon rapport , 011 va à fes brifées découpler les chiens pour y prendre les voies & lancer le cerf ; au lieu que, quand on lailfe courre un cerf avec un limier , & que l’on en revoit , on crie , veleci vau vau, jufqu’à ce qu’il foit lancé ; & après qu’il ell lancé , vaulecelez, vau­lecelez. Lorfqu’on reverra , foit dans un chemin foit dans des plateaux d’un cerf ainfi lancé dès le ma­tin , on criera , veleci outrevau , veleci outrevau , & cela autant de fois que l’on en reverra jufqu’à ce qu’il foit lancé ; & en revoyant de fes fuites , vaulecelez , vaulecelez : c’efl un terme qu’on a in­troduit , & qui a paru convenir dans cette occa­­fion. De tout ce qui concerne la fon&ion des piqueurs à la chajfe, des termes dont ils doivent fe fervir pour parler aux chiens, & de P or dre qui doit s'obferver à la mort du cerf. Ceux qui piqueront de meute, c’efl-à-dire , les piqueurs qui feront commandés pour faire chaffer les chiens, feront leur poflible pour connoître le pié du cerf que l’on donne aux chiens dans le tems même qu’il efl lancé & avant que les chiens foient donnés , afin que fi le cerf s’accompagnoit après avoir un peu couru , ils le puiffent reconnoître dans le change , ou lorfqu’il fera féparé. Mais il faut pour cet effet que les piqueurs foient bons connoiffeurs ,

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