Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 4. kötet, 1765 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

Forges ou art du fer - Section cinquieme, Des deux especes de senderie.

FORGES OU ART DU FER. 1 four & les efpatards S, tire les bandes, les préfente aux elpatards : un autre ouvrier placé entre les efpatards S &: les taillans T vis-à-vis de fon fiégefi, reçoit la bande applatie au fortir des efpatards & la préfente aux tail­lans T où elle eft fendue, &. fort du côté T , où deux autres ouvriers la reçoivent, comme on voit dans la vignette de la PL III, Bas de la Planche. Repréfentation perfpeétive & en grand du martinet fervant à redreffer & parer la verge. A C plan d’une des jambes qui foutiennent la hurafte du martinet. BDE 1 ’autre jambe; elles font toutes deux folidement fcellées dans le fol de l’attelier. H HI la hurafte. I pivot qui entre dans la boîte de la jambe que l’on a fuppri­­mée. G K le manche du martinet revêtu en G par une braye qui le garantit de l’ufure que le frottement des cames y occalionneroit. F F taque ou plaque de fonte tenant lieu de heurtoir ou reffort pour renvoyer le mar­teau. L M le marteau. M l’aire de l’enclume. N N la bafe de l’enclume. La verge fe redrefte & fe pare en la préfentant le long de l’aire de l’enclume, où les coups redoublés ôc rapides du marteau la mettent en état d’être bottelée, comme il a été dit ci-devant. On donne au fer qui paffe fous les applatiffoirs plus ou moins d’épaiffeur, en approchant plus ou moins les efpatards ou applatiffoirs. Le fer en paffant fous les applatiffoirs s’élargit peu , mais s’allonge. Si la barre de fer applati n’eft pas auffi large que les onze taillans deftinés à la fendre, il n’en fortira que huit ou neuf ou dix vergettes, félon fa largeur. Les filandres qui lé trouvent quand la barre n’eft pas affez large pour remplir en plein l’efpace entre les gui­des , fe nomment bidons , £k fe fourent dans le corps de la botte de verge. Il faut à chaque différent affortiment de verge qu’on veut fendre démonter la fenderie & la remonter des taillans de la groffeur de la verge qu’on veut fendre. Outre la verge qui fe fait dans la fenderie, il s’y fait auftî différentes cottieres. La cottiere eft tirée du fer applati. Pour faire la cottiere on ôte un des taillans de la trouffe de deffus, & alors il fe trouve une verge de trois largeurs de verge qui fe nomme cottiere. Si vous ôtez deux taillans, la cottiere aura cinq lar­geurs de verge. Une grande fenderie peut fendre jufqu’à 15000 liv. de fer en vingt-quatre heures. En comparant les deux fenderies on trouvera que fi la conftruéfion de la première eft moins difpendieufe que celle de la feconcle , n’y ayant ni hérifton ni lan­terne, le fervice de celle-la eft moins facile, puifqu’il faut un ouvrier de plus pour repaffer les bandes au for­­tir des applatiffoirs par-deffus les équipages , où elles font reçues par l’ouvrier qui les préfente aux taillans : au-lieu que dans la fécondé efpece, l’ouvrier placé entre les équipages,préfente lui-même aux taillans les bandes qu’il a reçues au fortir des applatiffoirs. On a tâché d’obferver dans la defeription &: les figures de cet art, l’accord qui devroit toujours être dans les productions de ce genre; accord fui van t lequel lorf­­queles Planches d’un art font bien faites, on y retrouve en les comparant aux échelles qui doivent toujours les accompagner , les mêmes melures qui font énoncées par la defeription : c’eft la pierre de touche de ces for­tes d’ouvrages , indépendamment que les réglés de la perfpeéiive, réglés qui n’admettent aucune exception, doivent être obfervées avec foin ; c’eft ce qui ne peut être fait que par quelqu’un qui réunit à-la-fois à l’expérience dans l’art du deffein , les lumières que la géométrie & lafcience d’un ingénieur peuvent procurer. Le travail, tel qu’on vient de le voir , eft le travail aCtuel dans la haute Bourgogne & fur la Marne ; on peut compter fur l’exaétitude des deffeins , enforte que ies melures dont l’énumération a été obmilè, peuvent L’autre côté du bâtiment contient la roue L M des taillans, dont l’arbre y 4inene directement la trouffe inférieure des taillans, & par le renvoi de l’hériiîon Y & de la lanterne Z , l’efpatard fupé­­rieur qui eft caché par la trouffe fupérieure des taillans ; on a fupprimé la boîte qui raccorde la meche de l’arbre de cette lanterne , meche de la­quelle on voit le quarré, pour éviter la contrition & l’équivoque que l’arbre de cette lanterne Z ne fe raccordât avec la trouffe fupérieure des taillans. S S empellement de décharge pour les eaux fuper­­fîues ; dans le fond on voit le four dont W eft la bouche, a a, ce les deux toqueries ou chaufferies; une feule peut fufftre. "NV cheminée du fourneau, dont la hotte eft foutenue par trois bandes de fer accrochées à un des entraits. cheminées des toqueries. 2, 5 piliers qui foutiennent le comble, de la fenderie; on a projetté par des lignes ponc­tuées le comble les murs de la partie du bâti­ment où fe fait le bottelage. 2. Coupe longitudinale de la fenderie par le milieu de fa largeur. A R/tH fond du courfier qui fournit l’eau à la roue Q R du martinet, poftérieure au mur indiquée par un cercle ponêtué. rs l’arbre de la roue du martinet garni de douze cames de fer ; le tourillon de l’arbre eft porté par une em­­poiffe pofée fur un chevalet, q une des jambes ou montans qui foutiennent les boîtes dans lefquelles la hurafte du marteau fe meut, p le marteau pofé fur l’enclume, o l’enclume placée dans fon ftock. A A/F H fond du courfier de la roue E E des efpatards, aufli indiquée par un cercle ponéfué, ôtant placée hors du bâtiment ; cette roue meut directement l’efpatard inférieur S, & par le renvoi de l’hériflbn V & de la lanterne X, la trouffe fupé­­rie-ure des taillans. Les centres des efpatards S &. des taillans T , font diftans l’un de l’autre d’environ dix piés ; on voit dans cette figure les quatre tra­­verfines qui portent la folle commune aux équipa­ges des efpatards & des taillans. 1,2,3 font les piliers qui foutiennent le comble de la fenderie. W le four, b lunette de communication du four avec la toquerie. A fa voûte. 1 w la cheminée du four, a cheminée de la toquerie. a a galerie où les cendriers aboutirent. PLANCHE XL La vignette repréfente en perfpeétive l’intérieur de la fenderie à double harnois vue du côté du four, w la bouche du four par laquelle on tire les barres chauffées pour les prefenter aux efpatards a a. ee les deux toque­ries. 1 & 6 les deux piliers qui foutiennent l’entrait de la première ferme de la charpente auquel la hotte de la cheminée du four eft fufpendue par trois bandes de fer. O O porte pour communiquer à la galerie derrière le four les toqueries. V hériïïon fixé fur l’arbre u u de la roue des efpatards ; cet arbre fe raccorde en u avec l’efpatard inférieur D & par le renvoi de la lanterne X avec la troufte fupérieure des taillans, au moyen de l'arbre xx, foutenu en x à une hauteur convenable , par le chantier & le chevalet x. L’autre hérifton Y fixé fur l’arbre y y de la roue des taillans, &. porté en y par un chevalet, fe raccorde direCtement avec la troufte in­férieure des taillans qui , ainfi que les elpatards, font montés fur la même folle S T , & par le renvoi de la lanterne Z , dont l’arbre £ £ eft foutenu en £ &c 1 par des chantiers , chevalets & empoiffes , il fe raccorde avec l’efpatard fupérieur C. E E les deux montans du côté de l’entrée des bandes ou du côté d’amont par rapport à la marche des bandes , ou du côté d’aval relativement au cours de l’eau, c c le baiche ; on a fup­primé la chanlarte qui y amene l’eau : cette chan­­latte pafle par la porte &, ou par une ouverture faite au mur dans un endroit convenable pour prendre l’eau jettée par la roue des efpatards. cg,c 5 gouttières de tôie qui portent lYau du bafche dans ies palioires 4 St 5, qui la diftribuent lur les efpatards & les taillans, pour lèrvir cette fenderie. Ln ouvrier placé entre le

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