Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 6. kötet, 1768 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

HISTOIRE MINÉRALOGIE - Métallurgie - Ardoisiere d'Anjou

ARDOISERIES D’ANJOU. car , comme on l’a vu , ligne 7 de la même page , les marchands ont reprélenté qu’elle étoit trop épailie à deux lignes, & qu’une ligne lui fuffifoit. Page 38. ligne 32. Les ouvriers du pays ejliment cette profondeur de 11 à 1500piés. Il falloit dire que les ouvriers, pour faire paroître leur travail plus extraordinaire , difent qu’ils defcendent jufqu’à 12 ou 1500 piés, c’eft-à-dire trois fois plus bas qu’ils ne defcendent réellement. On peut confulter fur cette profondeur &.fur la vraie inclinaifon du banc de Rimogne , le Mémoire de M. Vialet. On doit en général s’en tenir de préférence à ce Mémoire pour tous les points fur lefquels il eft en contradiction avec M. de F. Page 39. ligne 7. On prétend qu'aux environs de Charleville on tire de Fardoife à 300 piés plus bas que la Meufe qui en efz éloi­gnée de trots ou quatre lieues. Il eft bien difficile de de­viner ce que cela veut dire; car la Meufe paffie non pas à quatre lieues, mais au pié des murs de Charievilie. On a peut-être voulu dire qu’à trois ou quatre lieues de Charleville il y avoit fur le bord de la Meufe des ar~ doiferies qui defcendoient 300 piés plus bas que le fond de cette riviere. Cela peut être vrai ; on allure même qu’il y a des galeries qui pallent deffous. Meme page , ligne 11. . Mais les ouvriers croyent jufqu'au-deffous du banc qu'ils travaillent , &c. Tout cet article annonce que M. de F. ignore la maniéré dont le banc de Pwmogne s’exploite. Ce qu’il y a fous ce banc, eft tout-à-fait in­différent à la profondeur de la carrière, mabn eft ce banc, a b eft par conféquent fon épaiffeur. Quand une fois cette épaiffeur eft reconnue, le banc s’exploite par chambrées lucceffives que les ouvriers appellent culées; de forte qu’après la culée a b de, vient celle edfe, en­­fuite celle efhg, en laiffant toutefois les piliers nécef­­faires pour loutemr le ciel en igeca, & ainft toujours fucceffivement, juiqu’à ce que Fabondance de l’eau ou la longueur du feins qu’il faut pour monter les maté­riaux , forcent à quitter. On voit donc clairement que la nature de la pierre ou de la terre qui fe trouve fous le banc en nlhfdb , n’influe en aucune maniéré fur 1 approfondiffement de cette carrière. Même page , ligne 16. Et ainji jufqu'à ce que l'eau foit parvenue à la fuper­­ficie du terrein , Sic. On n’éleve point jufqu’à la lliper­­ficie du terrein l’eau qu’on tire avec des pompes du fond de la carrière de Rimogne; on l’éleve feulement un peu plus haut qu’une vallée voiftne dans laquelle elle va fe jetter par un aqueduc fouterrein, comme il eft marqué ci-deffous. A point jufqu’où les pompes élevent Peau. AB aqueduc. CB vallon. Même page , ligne 31. Dans celle de Rimogne les ouvriers , &c. Cette def­­cription du travail de Rimogne eft louche £>c infuffi­­fante. Même page, ligne derniere, & au haut de la page fuiv. Les ouvriers travaillent en partie fous terre. Ils fe fer­vent d'une efpece de fambeau compojé d'écorce de bois féchée & enduite de réfute qu'ils nomment perluau. i°. La carrière de Rimogne n’eft point en partie,mais entièrement fous terre. Il en eft de même de toutes les autres ardoiferies de Champagne au-deffous de Char­leville. 2°. Les ouvriers qui travaillent au fond de la folle,, fe fervent de chandelle ordinaire; c’eft avec cette même chandelle qu’on éclaire les curieux qui veulent viliter Fardoifèrie, car pour les porteurs d’ardoife & les faife­­leux ou petits garçons qui enlevent les décombres, ils marchent toujours fans lumière. Quant aux perluaux dont on fe fert dans les ardoi­feries de Saint-Louis , Saint-Barnabé & autres fur le bord de la Meufe, je ne fçai s’il y en a d’écorce gou­dronnée , mais j’ai été conduit dans ces ardoiferies avec de Amples éclats de bois blanc bien féchés pour qu’ils s’allument plus facilement. Page 40. ligne 4. Comme dans celle de Pdmogne , &c. Il y a dans cet alinea trois erreurs. iu.Ce ne font point les plus jeunes ouvriers qu’on emploie à porter les faix d’ardoife, cha­cun les porte à fon tour. 20. On n’en voit point douze de fuite portant chacun fur une épaule ; c’eft toujours à plat fur le dos que les faix fe portent. 30. Les ouvriers ne fe relayent point de galerie en galerie ; il n’y a qu’un feul relais vers le milieu de la hauteur. Les ouvriers d’en-bas font obligés d’apporter leur pierre jufqu’à ce£ endroit où les ouvriers d’en-haut la viennent prendre* Même page , ligne 12. Voici une autre maniéré, &c. Je ne connois point d’ardoiferie au-deffous de Charleville, qui s’exploite de cette maniéré; je puis même affurer qu’il n’y en a point dans cette partie de la Champagne. Je ne puis rien dire de celles qui font fttuées fur le pays de Liege. Page 41. ligne 80 Le fendeur à Rimogne, &c. Tout cet article eft faux, on ne connoit point aRâmogne cette efpece de couteau à manche; on s’y fert pour refendre fardoife de cifeaux pareils à ceux dont M. de F. dit qu’on fe fert à Angers. Voye1 le détail du travail des fendeurs dans le Mémoire de AI. Vialet. Ligne 18. Le tailleur de Rimogne, &c. Cet article eft auffi peu. exaét que le précédent ; on ne fe fert point-du-tout à Rimogne pour tailler fardoife, d'enclume de fer, mais d’une efpece de chevalet de bois , appeilé par les ou­vriers petit cheval. On ne fe fert point non plus du même doleau qu’en Anjou, mais d’un outil qui ne lui reffemble en aucune maniéré, & qui s’appelle rebattret. Voyez encore le Mémoire de M. Vialet. Je dois faire remarquer que les deux articles que je viens d’examiner font faux, non-feulement pour l’ar­­doiferie de Rimogne, mais auffi pour toutes les autres fttuées en Champagne au-deflous de Charleyille. Ligne 24. Le tailleur ( on auroit dû dire le hacheur) ftei comme à Angers, &c. Il eft vrai que les hacheurs de Rimogne forment aJJ'e£ communément leur ardoife à vue & fans prendre aucune mefure. Il n’en eft pas moins vrai que la longueur du rebattret eft précifément celle de far­doife ordinaire, dont la longueur eft auffi égale à celley

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