Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 7. kötet, 1769 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

Musique

M U S I Q_U Ë. (Fune octave : mais à chaque point vous entrez dans une octave différente, dans un autre étage, foit en montant, foie en defeendant, par rapport au fon fondamental ut , lequel ainfi fe trouve bien de la même odave en defeendant diatoniquement, mais non pas en montant. Voyez la mèmejig. Dans ces nouveaux caraderes le diefe s’exprime par une petite ligne oblique qui croife la note , en montant de gauche à droite ; fol diefe , par exem­ple , s’exprime ainfi % , fa diefe , ainfi >£. Le bémol s’exprime aulli par une femblable ligne qui croife la note en defeendant, exemple ^, >£ , & ces lignes, plus fimples que ceux qui font en ufage , fervent encore à montrer à l’œil le genre d’altération qu’ils caufent. Quant au béquarre il devient inutile, par la raifon que les autres lignes font toujours inhérens aux notes altérées, & que toutes celles auxquelles on ne les verra point , devront être exécutées au ton naturel qu’elles doivent avoir fur la fondamen­tale où l’on elt. Pour déterminer le fon fondamental de quelques tons ou cordes originales que ce puiffe être, dont le c-fol-ut eft le principal dans la gamme naturelle, on écrit en marge au haut de l’air le mot qui lui eft correfpondant, c’eft à-dire fol, reja, &c. Alors ce fol ou ce re , qu’on peut appeller la clé, devient ut, & fervant de fondement à un nouveau ton , à une nou­velle gamme, toutes les notes du clavier ou de l’é­chelle , lui deviennent relatives , & ce n’eft alors qu’en vertu du rapport qu’elles ont avec ce fon fon­damental , qu’elies peuvent être employées. Quant à la mefure , toutes les notes qui font ren­fermées entre deux lignes perpendiculaires , font juftement la valeur d’une mefure , qu’elles foient en grande ou petite quantité , cela n’altere en rien la durée de cette mefure qui elt toujours la même j elle fe divife feulement en parties égales ou inégales , félon la valeur & le nombre des notes qu’elle ren­ferme. Et de - là la néceflité de féparer les différens tems de la mefure par des virgules. Ainfi quand une note feule eft renfermée entre les deux lignes d’une mefure , c’eft un ligne que cette note remplit tous les tems de cette mefure, & doit durer autant qu’elle. Dans ce cas, la féparation des tems devient inutile, on n’a qu’à foutenir le même fon pendant toute la mefure. Quand la mefure eft divifée en autant de notes égales qu’elle contient de tems , o'n peut en­core fe difpenfer de les féparer ; chaque note mar­que un tems , & chaque tems eft rempli par une ?iote ; c’eft l’objet de la jig. 5. Mais dans le cas que la mefure foit chargée de notes d’inégales valeurs, alors il faut néceflairement pratiquer la féparation des tems par des virgules. Le caradere qui déter­mine le nombre de ces tems , fe place toujours deffous la clé avant les doubles barres, à la tête de l’air , ( Voyez fig. 6. ) où non-feulement cette réglé eft pratiquée , mais encore où l’on a réuni les filen­­ces, les points d’augmentation & les fyncopes. Les notes dont deux égales rempliffent un tems, s’appellent des demies , celles dont il en faudra trois , des tiers , celles dont il en faudra quatre, des quarts , &c. Mais lorfqu’un tems fe trouve partagé de forte que toutes les notes n’y font pas d’égale valeur, on lie celles qui font de moindre valeur par une ligne horifontale qu’on place au - deffus ou au­deffous d’elles - mêmes. Exemple {[ 5,432, iyjilj lorfqu’il fe trouve dans un même tems d’autres fub­­divifions d’inégalités, on fe fert alors d’une fécondé liaifon. Exemple j| 1 2,34^ ,456 | 5 || ces liaifons équivalent aux croches & aux doubles croches. A l’égard des tenues & des fyncopes , on peut fe fervir de la ligne courbe qui eft en ufage dans la mufique A1'*. 14. ordinaire , ou bien fe fervir du pokit , en lui don­nant de même qu’à eux une valeur déterminée, c’eft-à-dire que fi le point remplit feul un tems ou une mefure, le l'on qui a précédé , doit être auffi foutenu pendant tout ce tems ou toute cette mefure ; & fi le point fe trouve dans un tems avec d’autres notes, il fait nombre auffi bien qu’elles, & doit être compté pour un tiers ou pour un quart, fuivant la quantité de notes que renferme ce tems-là en y comprenant le point : en un mot le point vaut autant, ou plus ou moins que la note qui l’a précédé , & dont il mar­que la tenue , fuivant la place qu’il occupe dans le tems où il eft employé. ( Voyez même fig. à la trei­zième » quatorzième , quinzième & dix - feptieme mefures ). Le zéro par fa feule pofition, & par les points qui le peuvent fuivre , lefquels alors expriment des filences , eft le caradere propre à remplacer toutes les paufes , foupirs, demi - foupirs, &c. qui font en ufage dans la mufique ordinaire. Et lorfqu’il s’agit de paffer plufieurs minutes en filence, les chiffres 2,4,8? &c. placés deffus un zéro , en déterminent le nombre. ( Voyez à la tête de la même jig. ) Lüfg.7. repréfente un effai complet de ce genre de note, avec des paroles. Quoique cet effai ne foit conforme qu’au fyftême des chiffres avec des points, il n’en réfulte pas moins qu’il ne le foit dans tout le refte à la méthode de l’auteur. Les chiffres ou notes fur la ligne horifontale , defquels il a d’abord été parlé , peuvent exadement être réfervés pour les parties d’accompagnement, & ceux - ci , fuis cette même ligne , avec des points peuvent l’être feule­ment pour les parties du chant. La^. 8- repréfente l’étendue des quatre parties Vocales , & celle des quatre parties inftrumentales : comme les voix ont en général une étendue fixe de­puis le grave jufqu’à l’aigu , on l’a déterminé dans cette jig. par le moyen des blanches, & l’extenfion qu’elle peut avoir tant d’un côté que de l’autre , par le moyen des croches. Quant aux inftrumens, c’eft le ton de la plus grave corde qui y eft marqué d’un côté , & de l’autre le plus aigu que ces inftrumens rendent , & que l’on puiffe raifonnablement em­ployer dans leurs parties. ( Voyez Etendue , & la P/. XXII. de la Lutherie ). PLANCHES V. & V. bis. . La fis- 1. repréfente le diagramme général du fyftême de mufique des Grecs pour le genre diato­nique. Or comme cette matière eft ample & cu­­rieufe , nous penfons être obligés de nous étendre un peu deffus , afin de faire connoitre les progrès fuccefiifs qu’a faits ce fyftême depuis fon origine juf­qu’à celle du fyftême des modernes , repréfenté^V. 2. Nous n’entreprendrons point de rapporter ici l’hiftoire fabuleufe de Mercure, qui laiffe entrevoir beaucoup de contrariété dans les faits , & fur lef­quels la plupart des auteurs ne font point d’accord ; nous nous en tiendrons fimplement à ce qui eft le plus généralement reçu , & nous dirons feulement que les Grecs auxquels on attribue l’invention des Sciences & des Arts, & principalement de l’art de la mufique , entreprirent de tirer celui-ci de la bar­bare ignorance dans laquelle il étoit alors enfeveli : le premier pas qu’ils firent donc dans cette carrière, fut d’établir un nouveau fyftême (4). Que cela pa­­roiffe hafardé ou non , il eft certain que c’eft de chez cette nation que généralement on fait fortir (4) Plufieurs auteurs ont accordé aux Grecs beaucoup plus d’ambition que d’invention ; l’hiftoire de Cadmus Phé­nicien , qui apporta à Athènes les 16 premières lettres de leur alphabet, l’an 2620, peut être une autorité contraire à l’opinion commune fur cet article. (Voyez Pline., liv. 7. gA S 7. Lucain, liv. 3 , & Sttabon, liv. 16.)B •

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