Le Moment, Octobre 1937 (Année 5, no. 786-810)

1937-10-01 / no. 786

"2 CARNET DU JOUR Jeudi, 30 septembre 1937 THEATRES Théâtre National: „Despot Voda“. Regina Maria: „Les noces d’argent“; „Kean“. Comoetüa: „Un homme de tout re­pos“; „Contousovka Palace“, Vesel (Gradina Marconi): „Les ju­­pons du Ministère“. ,A. R. P. A.-Colos, (jardin): „La tan­te de Don Juan“. CINEMAS ArQ: Marlène Dietrich dans „La com­tesse Alexandra“. A. R. P. A.: „Pat et Patachon pas­sagers clandestins". Capitol et Roxy: „Le navire des escla­ves". Carlton: „II se sont connus au mois de Mai” avec Jeannette Mac Do­nald. City: „La bête humaine“. „Le dor. toir des jeunes filles“. Corso: „Le sang de la terre”. Forum: „Deux femmes, deux amours“. „L'amour dans les coulisses“. Elysée: „Adieu Paris! Salut New- York“. Femina: „Madame Bovary“. Franklin: „Port Arthur“. Journal. Omnia: „Les mains d’Orlac“. Revue Mihaiesco. Palace-Boulevard „Le sang de la terre“. Regal: „Le dernier train de Madrid”. Scala: „Cargaison blanche“. Select: „Un scandale dans le beau monde“. Trianon: „Adieu Paris“! „Salut Nèw- York“. Vox: „Le secret du bagnard". LES ÉMISSIONS DE Lft JOURNÉE 1875 m. RADIO ROUMANIB 364,5 m. RADIO BUCAREST Jeudi, 30 Septembre 1937 6.30: Culture physique. Radio-jour­nal. Concert du matin (disques). Conseils aux ménagères. 7.30: Pin de l’émission. 13.13: L’heure exacte. Bulletin météorologique Bourse. Nou­velles. 14.30. Continuation du con­cert. 15.00: Dernières nouvelles. 19.00: L’heure exacte. Bulletin mé. téorologique. 19.03: Concert de muai, que distractive et de danse (disques). 20.00: Problème de l’enseignement su­périeur, conférence du prof. C. Kirit­­zesco. 20.15: Chanteurs allemands (disques). 21.00: Mme Zinaida Odo­­besco. Airs de Mignon. 21.20: Con­cert du soir, orchestre de salon ra. dio, dirigé par Th. Rogalski. 22.30 : Sport. Radio-journal. 22.45: Concert nocturne orchestre Titi Constantines­­co. 23.45: Journal pour l’étranger. 23.55 : Dernières nouvelles. Vendredi, 1 octobre 1937 6.30: Culture physique. Radio-jour, nal. Concert du matin (disques). Conseils aux ménagères. 7.30: Fin de l’émission. 13.00: L'heure exacte. Nouvelles culturelles. Sport. L’étia­­ge du Danube. 13.10: Concert de midi. Orchestre Radio dirigé par Ion Ghiga. 14.10: Radio-journal. L’heure exacte. Bulletin météorologique. Bourse. Nouvelles. 14.30: Musique distractive (disques). 15.00: Derniè­res nouvelles. 19.00: L’heure exacte. Bulletin météorologique. 19.03: Con­cert de musique variée. Orchestre Jean Sibiceanu. 20.15: Conférence de M. C. Gerota. RADIO-BUCAREST 20.35: Musique de chambre, Qua­tuor en Ré de Rossini. RADIO ROUMANIE et RADIO ! BUCAREST Soirée d’opéra: 21.00: „Le trou­badour” opéra en 4 actes de Giusep. pe Verdi (disques). 21.30—21.45: Li­vres et revues. 22.25—22.35: journal. 22.55—23.10: Sport. Radio, 23.45: Journal pour l’étranger. 23.55: Der­nières nouvelles. CHAMBRE-studio, tout confort mo­derne, sérieuse, téléphone, etc., pour personne distinguée, après 26 octobre. Téléphonez 2.99.04. A. 416 SPLENDIDE PETIT APPARTE­MENT, position unique, confort ultra­­moderne, hall-bureau, chambre à cou­cher avec boudoir, salle à manger, dé­pendances, terrasse. On ne joue qu'à personne seule, Parcul Ioanid. 4, Piatza Cantacuzène, Gradina Icoanei. Télé­phone 23768. A. 512. LES COURS S. M. Le Roi Carol II de Rouma­nie a invité S. A. R. Le Prince Héri­tier Gustave-Adolphe de Suède à venir à Bucarest fin Octobre pour assister à l'inauguration de certains travaux publics importants, dont les routes construites en Roumanie par des entreprises suédoises. *. * » S. M. La Reine Marie, accompag­née de S. M. La Reine Marie de Yougoslavie et de S. A. R. Le Prince Tomislav, de l'archiduchesse lleana, de l'archiduc Anton de Habsbourg, et des quatre petits archiducs, du colonel aide de camp Zwiedeneck, est arrivée par train spécial à Ba­­zargic mardi matin. A 8 heures 30, à la descente de train les Augustes hôtes ont été sa­lués par les autorités de la ville et les dames de la société Leur ont of­fert de belles gerbes de fleurs. A leur entrée dans la ville, les Au­gustes hôtes ont été salués par les élèves des écoles et lycées, ainsi que par les habitants de Bazargic. Au passage des voitures royales, la foule lançait des fleurs. La réception fut des plus simples, mais des plus émou­vantes. Le cortège royal continua son chemin vers Balcic. S. M. La Reine Marie de Yougo­slavie visite cette localité pour la se­conde fois. Elle avait fait sa première visite en 1933 aveç feu le Roi A- lexandre. • * • Les fiançailles de S. A. R. Le Prin­ce Paul, Héritier du Trône de Grèce avec S. A. la Princesse Frédérique de Hanovre, de Grande Bretagne et d'Irlande ont été célébrées hier au Chateau de Almsee à Vienne. LES LEGATIONS Samedi, 25 septembre 1937, à 21 heures 45 une réception a été don­née à Genève au nouveau Palais des Nations, par le président de la dix­­huitième assemblée de la Société des Nations et son Altesse le Begum Aga Khan. Tel un serpent déroulant ses an­neaux, la file d’autos ondulait, étin­celait. La nouvelle demeure de la Paix ouvrait ses portes ét les tnviréS affluaient. L'accueil le plus char­mant les attendait. Les amphytrions n'étalent que sourires, aménité, bon­ne grâce: la beauté et la bonté ou­vraient les portes du château en. chanté où tout n’était ce soir là qu’harmonie parfaite. Sous la direction de M. Ernest An­­sermet, l’orchestre Romand tint lés auditeurs sous le charme et officia avec foi et ardeur. La paix semblait vraiment avoir élu pour toujours domicile, non seu­lement dans ce magnifique logis, mais dans le coeur de tous ces hom­mes qui communiaient dans la mu­sique. Le programé de ce concert est lui même un témoignage, non seule­ment de bon goût musical, mais de parfaite entente, car Beethoven, Mo­zart voisinent avec Debussy et Ra­vel, et Stravinsky ferme la marche. Programme du concert de l’or­chestre Romand sous la direction de M. Ernest Ansermet: 1) Ouverture „Zur Weihe des Hauses“ Beethoven. (Pour la consécration de la maison); 2) Eine kleine Nachtmusik, Mozart. (Petite sérénade nocturne), pour or. chestre à corde, Allegro-Andante-Me­­nuet-Finale; 3) a) Prélude à l’après. midi d’un faune, Debussy; b) Albo­­rada del gracioso, Ravel; c) Ber­ceuse et Finale de „L’Oiseau de Feu“, Strawinsky. Cependant comme on ne peut, sans risquer de vertige, se maintenir sur les hauteurs, l’assistance brillante et émue, après avoir vogué sur les ai­les de l’harmonie, dut redescendre sur terre ferme et se répandre dans les galeries où les buffets étaient dressés, comme d’ailleurs l’indiquait le programme de la soirée: Programme de la soirée: 21 h. 45 Salle des pas perdus: Réception; 22 h. 30: Salle des assemblées: Concert de l’orehestre Romand; 23 h. 20, Sal­le des., pas perdus: Danse. Galeries. Buffet. Là encore, l’Aga Khan et son Al­tesse là Begum se montrèrent pleins de ’ sollicitude. pour leurs hôtes; ai­mables et prévenants, ils ne ces­saient d’aller parmi eux. Et naturellement on dansa, et na­turellement la fête dura, très tard. Remarqué parmi cette brillante assistance de diplomates, d’autprités internationales, de délégués, dé re­présentants de la, société genevoise, les Roumains;suivants: S. Exc; le ministre des Affaires Etrangères et Mme Victor Anto­­nesco, M. et Mme Georges’ Crutzes­­co, Mlle Hélène > autröco, Mme Cáriból, Mme Antoine----cseo, MM. Ioanidu, Rezmeritza Georgesco, Al­fred Hefter. Igirosanu, Starcea, etc. DANS LE MONDÍE Le ministère de l’Industrie et du Com­merce a offert mardi soir un dîner en l’honneur des présidents des Instituts d’Emission de Tchécoslovaquie et de Y ougoslavie. Le dîner a eu lieu au restaurant de l’Athénée Palace. Parmi les invités : Le prof. Englis, président de l’Institut d’Emission de Tchécoslovaquie, M. Ra­­dosawlievitch, président de la Banque Nationale de Yougoslavie, M. Val. Pop, ministre de l’Industrie et du Commer­ce, M. Korec, chargé d’Affaires de Tché­coslovaquie, M. Avakoumovtich, chargé d’Affaires de Yougoslavie, Mihail Ber­­ccànu, sous-secrétaire d’état au ministè­re de l’Industrie et du Commerce, D. Constantinesco, gouverneur de la Ban­que Nationale de Roumanie, M. Pompei, M. Theodoresco, vice gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, M. La­­pedatu, administrateur délégué du con­seil de B.N.R,., M. Peroutka, M. Pro­tic, D. Buduresco, le général Ionesco, président du Conseil de la régie des C. F. R., M. Roman, M. Kohlik, secrétai­re de la Légation de Tchécoslovaquie, M. Sescioreanu, M. Osiceanu, président de l’Union des Chambres de Commerce, M. Fiçsinesco, M. Otzoiu, M. Pe­­nesCO-Kertsch, président de la Chambre de Commerce, D. Gigurtu, président de la Société „Mica”, M. Savu, M. Saves­­co, M. Bujoiu, M. Tacau, M. Brozovski, M. Macovei, M. Lobontziu, M. Marian, M. Cerchez, M. Iordan, M. Catuneanu, M. Rossignon, M. Porumbelu, M. Har­­jêscâ’; p. Dimitrcsio, M. Tomaziu. «-.<1 Un dîner intime a réuni le prof. Geor­ges Ripert et ses anciens élèves mardi soit au restaurant „Continental”. Y ont pris part ! Le secrétaire général du C.I.T.E.J.A. et Mme Edmond Sudré, M. Al. Costin, conseiller à la Haute Cour de Cassation, M. Albert Roper, secrétaire général de la Commission Internationale de naviga­tion aérienne, M. Gr. Tranco-Jassy, an­cien ministre, M. et Mme Aurelian Io­­nasco, M. et Mme Stephane Mme Lilette Butculesco, M. et Verőn, Mme Pierre G. Viforeano, M, et Mme Cou- Ion, M. et Mme Turburi, Mme Alice Mayer, Mme A. Negulesco, M. Mihail Eliesco, M. Octave Ionesco, M. E. Troi­­mesco, M. Marco Barasch, M. Virgile Veniamin, M. Jean Basile Stanesco, S. Bradeano, M. Nicolas Moruzzi, M. Stephane I. Pop, M. Paul Demetresco, M. Basile Stanesco, etc. DISTINCTIONS S. Exc. M. Benes, président de la Ré­publique Tchécoslovaque a conféré au général Lazaro Cardenas, President du Mexique, la décoration la plus haute du pays, l’ordre du Lion Blanc, première classe, avec chaîne. NOS HOTES Les participants du Comité Internatio­nal Technique des Experts Juridiques Aériens, ainsi que quelques invités se sont embarqués dimanche à Giurgiu sur le bateau „Regele Carol II” pour une excursion à Valcov, excursion organisée par le ministère de l’Air et de la Ma­rine. Le bateau „Regele Carol II” .out nou­vellement construit est un des plus con­fortables et des plus élégants que nous possédions, construit uniquement pour la navigation fluviale. Dès le début la cordialité et l’hartno­­niê amicâle régna parmi les représen­tants de presque 12 nations et contribua à créer une atmosphère gaie, simple, naturelle. Les déjeuners et les dîners étaient suc­culents, les mets variés et exquis. Deux orchestres versaient des flots d’harmo­nie, les mélodies étaient toujours neuves et originales. Mais ce qui primait tout c’est l’exquise amabilité de: Me et Mme Istrate Micesco, M. et Mme Stéphane Verőn et M. Costel Fqrmarache, les organisateurs de cette excursion, qui se surpassaient vraiment pour rendre le sé­jour plus agréable à leurs hôtes. - Me Istrate Micesco déclara dans son „speach” du dernier soir que beaucoup de délégués, et lui même avaient craint que les discussions du comité reprissent à bord du bateau, mais il n’en fut rien, personne n’y a fait aucune allusion. A Valcov, des canonnières furent mises â la disposition des invités. On se promena comme à Venise, sur les ca­naux que forme le Danube. Les chas­seurs se sont rendus loin, dans les ma­rais, pour voir d’admirables et rares es­pèces d’oiseaux qu’on ne voit nulle part ailleurs. Au dernier dîner qui rassembla tous les passagers, le prof. Georges Ripert a prononcé quelques paroles au nom des délégués. Avant tout il porta un hom­mage au sol de Ce pays magnifique, puis il leva son verre pour S. M. le Roi Ca­rol. Ensuite il adressa ses remercie­ments à Me Istrate Micesco, président de la commission, ainsi qu’à son brave „pi­lote” M. Stéphane Verőn. Tous deux s’étaient efforcés pour que la réception des hôtes en Roumanie fût des plus réussies. Ensuite le professeur fit l’éloge de la femme roumaine, qui par sa char­mante présence avait embelli encore ce voyage magnifique dont le souvenir sera d’autant plus agréable qu’il fut illumi­né par le doux éclat des yeux de la fem­me roumaine, connue d’ailleurs aussi pour son sourire ensorcelant. Me Istrate Micesco répondit à son tour au prof. Ripert pour le remercier de ses aimables paroles. Mardi matin les excursionnistes quit­tèrent le bateau à Brada pour prendre le Pulmann pour Bucarest. Ainsi finit cette admirable excursion qui â laissé à chacun le souvenir du beau Danube bleu, lequel continue à toujours couler majestueux et indifférent, entre ces deux mêmes rives. Parmi les participants : Les délégués français : MM. Georges Ripert, Georges de Lapradeile, J. Vi­vant, Albert Ropert. Les délégués de M. A. Brown, M. A. Grande Bretagne : Howard, MM. Stephen Latchford, Robert Reining, Ar­thur Lebek, M. et Mme O. Brown, M. Clyde Wortan, délégués américains; MM. D. Vegerdt, Otto Riese, G. Wilke, le dr. Offikopher, délégués allemands; M. de Voss, délégué belge; M. Antonio Am­­brosini, M. Molfese, G. Bosco, partici­pants italiens; M. Raceski, délégués po­lonais; M. Clerc, délégué suisse ; MM. Netisch et N. Vochoc, délégués tchéco­slovaques; M. Rokuro Suzuki, conseiller de la légation du Japon à Bucarest, M. Monyo, Yokoto, Okase, délégués du Ja­pon; le secrétaire général du C. I. T. E. J. A. et Mme Edmond Sudré, le pré­sident du congrès et Mme Istrate Mi­cesco, M. Grégoire Trancou-Jassy, an­cien ministre, le prof, et Mme Aurélian lonasco, M. et Mme Stéphane Verőn, M. Boros, M. Ociocioc, représentants roumains, ainsi que les invités suivants: Le chargé d’affaires de la légation d’Italie et la duchesse Capece di Regi­na, M. Farquhar, secrétaire de la léga­tion de Grande Bretagne, M. et Mme Dem. Ghika-Comanesti, le commandeur et Mme Scarlat Radulesco, le député et Mme Nicolas Trestian, M. et Mme Ni­­cou Tulbure, Mme Lilette Butcoulesco, Mmes Irène Pherekyde, la baronne A- vezzano, Alice Mayer, Anne Marie Ne­gulesco, Sonia Nasta, Lola Mlles Priscilla Bibesco, Drina Calinesco, Belliou, Collette Cepleano, Yvone Obedeano, MM. Nicolas Duca, Radomir Soiloco­­vitch, Raoul Prassa, etc. CONCERTS Le célèbre ténor Jan Kiepura ar­rive aujourd'hui à Varsovie, où il donnera un concert, dont le bénéfice sera affecté aux fonds de la Défense Nationale. Hier soir à 19 h. 35, par i’Orient- Exprcss, l’éminent professeur Georges Ripert, vice-doyen de la Faculté de Droit de Paris et membre de l’Institut de France, a quitté Bucarest. Sur le quai de la gare du Nord l’il­lustre hôte et grand ami de la Rouma­nie a été salué par : MM. Alexandre Costin, conseiller à la Haute Cour de Cassation et secrétaire général de l'In­stitut Social Roumain, le professeur de l’Université de Cluj et Mme Aurélian lonasco, Me Jean-Basile Stanesco, Oc­tave Ionesco, du Conseil Législatif, le professeur Petresco-Ercea, Me Marcou R. Çohin, Me Basile Stanesco, docteurs en droit de l’Université de Paris, etc. Une manifestation de sympathie a été faite avant le départ du train. Sont également partis pour Paris MM. de Vos, délégué de la Belgique, et Brauwn, représentant de la Grande Bre­tagne à la C. I. T. E. J. A. ON ANNONCE Le prof. Mihail Manoilesco a reçu une lettre de M. Luis Jordana de Pozas, lui proposant de traduire en langue espagnole ses travaux: „Le siècle du corporatisme“ et „Le parti unique“. M, Luis Jordana de Pozas est ti­tulaire de la chaire du Droit admi­nistratif à l’Université de Valence, membre de l’Académie de Sciences Morales et Politiques et de Jurispru­­deuce de Madrid, membre de la Junte nationale de Burgos, et vice-prési­dent de la commission chargée de la préparation de la réforme corpora­tiste en Espagne. * * * Le Musée Militaire National sera fer­mé au public jusqu’au 3 octobre à cau­se des travaux d’aménagement qui doi­vent y être effectués. A partir du 4 octobre le Musée sera ouvert tous les mardi, jeudi, dimanche et jours fériés de 10 à 12 heures et de 14 à 16 heures. * » * Des cours spéciaux de langue fran­çaise se font auprès du collège français „Bossuet” 22, rue Gen. Cristian pour les garçons du cours primaire Tell, et secondaire. Le secrétariat est ouvert le matin et l’après-midi. CONFERENCES Mme Dr. Medea Niculesco, maître de conférences, parlera vendredi 1-er octobre,- à 18 heures Salle Dalles sur „La femme médecin“. La conférence fait partie du cycle „L’homme d’hier, l’homme de de­main“ organisé par „La pensée euro­péenne". Billets chez Feder, „CETTE FLAMBEE DE SOUVENIRS“... Les Editions „Eugène Figuière" de Paris feront paraître le 1-er décem­bre prochain le nouveau roman de M. Constant Ionesco, intitulé: „Cette flambée de souvenirs“... Venant après „Amour, toujours“..., le premier livre de M. Ionesco, dont nos lecteurs ont pu lire des frag, ments et des compte-rendus, ce nou­veau roman qui lui fait suite dans la vie de l’auteur est une analyse auto-psychologique en face du problè. me de l'amour et de sa magie. Nous donnerons bientôt à nos lec­teurs la' primeur de quelques passa, ges du nouveau roman de Constant Ionesco. Le Moment LA VIE A BUCAREST CHRONIQUE MONDAINE DEPART Chronique (Suite de de prostituées de maisons closes est un sale vieil individu, obèse et hi­deux, qui entasse des millions reti­rés de La pire pourriture. Avec ces millions, il se taille une vie de bour­geois rangé et sage, avec, dedans cette vie, une fille qu’il a élevée avec des soins et précautions infinis. Il veut que son enfant ne sache rien des affaires crapuleuses de son père. Pour tout ce qui tient de l’é­ducation et de la tenue morale de sa fille, il se montre un Caton inexo­rable — et il est profondément sin­cère. Seulement, un grand malheur lui arrive. Son associé, un individu tout aussi malpropre que lui d’ail­leurs, aimait une jeune fille de dix­­sept ans, destinée à être envoyée avec la „cargaison blanche“ à Rio. L’amoureux interdit alors que ladite des films la page 1) jeune fille soit expédiée avec les autres. Mais le patron n’en a cure. Il ne croit pas au sentiment lorsqu’il s’agit de marchandise érotique. La petite part et, lorsqu’elle découvre la raison de Son voyage, s'affole, tombe du haut d’un escalier, et meurt. Son amant alors résolut de la venger. Et il choisit un moyen diabolique. Patiemment, il gagne l’amitié de la fille du patron et, par une suite de stratagèmes ingé­nieux, la fait envoyer, par son père lui-même, avec le reste du bétail de la cargaison blanche. Au jour de l’arrivée à Rio, le trafiquant second va le dire, perversement, au père, en plein visage. Celui-ci reste attéré. Puis se ressaisit, fait mine de croire que ce n’était qu’une farce, s’approche de l’autre, le tue d’un coup de couteau, et tér léphone à la préfecture de police. Pendant toute cette scène, nous avons devant nos yeux le plus pa­thétique exemple de désespoir, de peine profonde, de ruine de tout ce qui était pensée pure dans le coeur d’une canaille qui n’était pas par­venue à être une canaille complète, parce qu’il vivait dans un pays comme Ja France, où Fhonneteté bourgeoise est tellement conta­gieuse qu’elle contamine les plus froids bandits et les plus parfaits forbans. Cet homme, qui avait pour métier de considérer l’humanité comme de la marchandise, comme de la saie marchandise, meurt d’hu­manité, meurt moralement parce qu’il avait perdu son idéal humain. C’était le talon d’Achille chez cet homme si fort. Et cette faiblesse était due — quelque paradoxal que cela paraisse pour un homme vi­vant dans le plus interlope des milieux —- au fait que tout cela se passait, néanmoins, dans une so­ciété bourgeoise, profondément mo­rale, et dont l'honnêteté déteint sur les plus purs bandits. On sent, à chaque moment que ce person­nage apparait à l’écran, la société française qui agit à la cantonade. Et c’est un tableau de moeurs ajou­té comme en surimpression au ta­bleau principal, aux moeurs de tra­fiquants illicites. J’ai dit que lés dialogues dans ce film étaient particulièrement spirituels. Il cdnvient d’ajouter qu’ils le sont non pas en tant, que dialogues, mais en tant qu’accom­­pagnement des situations, principa­lement rendues par des images et non par des mots. Les mots, à l'é­cran, ne réussissent à être impor­tants qu’en restant secondaires. Et c’est pour avoir obéi à cette règle du jeu que lès dialogues, ici, sont si efficacement spirituels. D. I. SUCHIANU L’Horoscope du „Mo­ment" JEUDI 30 SEPTEMBRE Lune sesqui-carrée à Mars, semi-car­rée au Soleil: Peu d’aspects font de ce jeudi une journée maléfique sans inten­sité où les petites choses subiront des retards énervants, où des erreurs se glis­seront dans les petits faits journaliers. Les sages attendront la semaine prochai­ne pour toute entreprise importante. Les enfants nés ce 30 seront gais, a­­micaux, mais très personnels. Ils ront se contenter de peu. Souvent, sau­ca­dets de leur famille, ils auront à souf­frir indirectement par leur frère Ils auront aussi à se plaindre de aîné. père, capable d’accaparer leur part leur de patrimoine et de le dilapider. LE TElfflFS Les dernières 24 heures le temps a été généralement beau, ciel partiellement ntiageux. Un vent faible a soufflé du secteur Nord. La température en hausse légère au Nord du pays et en baisse dans les au­tres régions, variait à 8 heures du ma­tin entre 18 dg, à Balcic et 7 dg. à Si­naia. La'température maxima de la journée a marqué 26 dg. à Çorabia et 17 dg. à Sinaia; celle minima de la nuit a oscillé entre 3 dg. à Prédéal et 12 dg. à Balcic. La pression atmosphérique en baisse de 6 à 10 mm., variait entre 760 mm. à Constantza et 763 mm. à Galatzi. PREVISIONS Pression atmosphérique en baisse de 2 à 3 mm., ensuite en hausse de 1 à 3 mm. Ciel plutôt couvert. Vent moyen du secteur Nord. VËNbkËPI 1 OCTOBRE 1937 Coorrierde la femme Chapeaux d'automne a Bucarest L’élégance est comme la poésie* elle est populaire et simple, ou su­blime et magnifique. Médiocre, elle n’existe pas. Il n’y a pas de secret d’élégance, il y a la difficile recher, ehe de soi-même. Etre belle, c’est donc être complètement soi-même, ce qui est la chose la plus douloureuse pour chaque femme, car la plupart du temps chacune s’evertue à ressem­bler à quelqu’autre. La mode du jour, est assez dure et nette. Elle vous va ou elle ne vous va pas! On ne peut pas adopter le modèle de quel­qu’un d’autre, car c’est absolument impossible avec le caractère bien pré­cis, des chapeaux de cette saison, et très chers avec ça. Ainsi, j’ai visité hier l’exposition de chapeaux de Mme Bébé Spitzer — très riches modèles des plus gran­des maisons parisiennes: Mollyneux, Lanvin, Rose Descat, Schiaparelli, etc. pour tous les goûts possibles. Cet­te collection porte incontestablement la note caractéristique et naturelle­ment la note la plus nouvelle aussi. Chapeaux de sport, du matin, d’a,­­près-midi, parure très élégante dû soir, ces chapeaux sont aussi diffé­rents Tun de l’autre que la terre èt la mer, et malgré tout ils sont de la même famille, la famille actuelle, la mode du jour. Note caractéristique: leur hauteur, tout le travail, toute la recherche, c’est dans la calotte qu’on les trouve, tantôt elle monte en spirale, tantôt pointue comme la „Tour Eiffel“, tantôt ondulée et plis­­sée, quelquefois pentagonale, carrée, elle élimine le bord et lui imprime sa note. Voilà par exemple: „Bonnet d’O- rlent", immense, en crêpe, garni d’un gland en soie couvrant tout le cha­peau. ,,My Love“ en feutre, un vraie pyramide, avec une magnifique plu­me rouille, et encore „Nuit et jour“ en velours évêque, orné d’une minus, cule voilette, ou bien „Enigme“, en velours rouge et noir. L’influence du bonnet russe est très visible, il y en a même qui imitent directement le bonnet russe et tartare, en fourrure, avec un ensemble de couleur et de matériel de mode mais très réussi, comme les modèles „Nitchevo“ et „Tartare“. Même les „colonies“ sont repré­sentées. Il y a un béret qui porte le même nom, il est en feutre noir garni de tresses, formées par deux rubans entrelacés, rouge feu et mauve cy­cl amen. Posé crânement, de travers* ce chapeau ne peut convenir qu’à dg petites femmes énergiques et au­dacieuses. Parfois le bord est inexis. tant, et d’autres fols c’est la calotte qui est minuscule, et le bord très relevé, forme un diadème, ou bien il est croqué d’un seul côté, à moins qu’il ne soit formé par des rubans entrelacés, posés au milieu du front, formant un immense noeud, comme les adles d’un magnifique papillon, aussi leur a-t-on donné de beaux noms: „En flamme“, „Automne“ „BeL le aventure“, „Octobre“, de Schiapa­relli „mystérieuse“, modèle délicieux, genre capeline relevée et vaguement ondulée. „Rendez-vous“ en velours, noir très élevé. Il y en a sans calottè du tout, les cheveux n’en sont pâs cachés mais soutenus seulement par le bord immense, relevé de tout coté, tel le Chongui de Patou. La voilette n’est plus à la mode, on ne la Voit que très rarement et alors elle est minuscule comme Une petite garniture. Des plumes, des noeuds de ruban, de couleurs vives, aux tons tranchants sur la couleur sombre du chapeau. sont très tendres, très Les couleurs harmonieù. ses et leur nuance chatoyante, met un reflet très seyant sur les doux vi­sages des belles dames. Enfin, la traditionnelle pàrrure de mariée, mangnifique, formant diadème, com­posée de petits anneaux de fleurs d’o­ranger entrelacés de plumes blan­ches du paradis. La coiffure de la marraine, paradis blanc seulement et tellement ravissante qu’on a en­vie de servir de marraine rien que pour porter cette jolie parure. La coiffure des demoiselles d’honneur est elle-même une délicate invention: „fleurs de la Reine“ en organdi for­mant une couronne autour de la tête. Voilà Mesdames, une magnifique, collection ou tous les modèles sont, délicieusement seyants, et qui mon. Dieu! fera comme toujours le bon­heur et le désespoir du mari! MICHELINE LES COURS de gymnastique, de rythmique et de danse moderne ont, repris chez M-elle Alexandrine, y. Silbernagel, , b-dul Tache Ionesco 12- 14 (ARO). Or. Léone Friedmann de Membre de la Société française Dermatologie et Syphiligra- phie. Maladies de la peau et des voies génitales. Cosmétique médicale. Reçoit : de 8 à 9 et de 18 à 20. 81, rue Justi(iei. Téléphone : 3.94.33.

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