Acta Geologica 10. (1966)

1-2. szám - PETROGRAPHIA - Cailleux, A.: Morphoscopie de quelques sables de la Hongrie

MORPHOSCOPIE DE QUELQUES SABLES DE HONGRIE Par A. Cailleux FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS Parmi les quartz de 0,3 à 1 ou 2 mm, les émoussés-luisants, surtout subanguleux, caractéristiques d’un début d’usure mécanique par frottement dans l’eau prédominent nettement dans le Tertiaire et parmi les gros grains des dépôts des fleuves quaternaires et actuels. Les grains ronds-mats ou émoussés-mats, indices d’une usure par chocs dans l’air, existent dans le Permien de faciès désertique du Mecsek. Mais surtout ils sont très abondants au Quaternaire dans les dunes, dans les remplissages de fentes de con­traction et à l’état remanié dans quelques dépôts fluviatiles; les sables controversés, situés entre Danube et Tisza, en renfermant une très forte proportion, et ont donc subi un façonnement éolien intense ce qui rejoint les conclusions de Miháltz et de Láng. Les sables de Hongrie ont déjà fait l’objet de plusieurs travaux, entre autres de MM. Miháltz, Molnár Béla, Szádeczky-Kardoss et Ungar. Dans ce qui suit, nous voudrions étudier la forme et l’aspect des grains de quartz de 0,3 à 1 ou 2 mm de long, principalement dans le Quaternaire et Г Actuel, mais aussi, pour comparaison, dans des sables ou grès plus anciens, allant du Permien au Pliocène, parce qu’il n’est pas exclu que ceux-ci aient pu fournir quelques grains qu’on trouve aujourd’hui remaniés dans les dépôts quaternaires eu actuels. L’étude a été faite suivant l’usage (Cailleux, 1942 et 1959), à la loupe binoculaire, en lumière réfléchie; source lumineuse ponctuelle, faisceau inci­dent incliné à 45°, grossissement 40 à 100, d’autant plus grand qu’on étudie des grains plus petits; grains posés à sec sur fond noir. Rappelons que, dans ces conditions, on peut distinguer dans un échan­tillon préalablement lavé dans l’eau ou, s’il y a lieu, à HCl, puis séché, trois types principaux de grains: les non-usés, les émoussés-luisants, résultant d’une usure mécanique par frottement mutuel dans l’eau; et les ronds-mats, en moyenne plus arrondis, criblés de marques d’impact résultant des chocs mutuels dans l’air. Les grains ont été dénombrés suivant l’usage par lots d’une même dimension, respectivement 0,3 mm, 0,5 mm, 1 mm et 2 mm, et les pourcentages ont été établis sur 25 à 100 grains (de quartz) en moyenne sur 50. La précision obtenue est certes assez faible mais compter beaucoup plus de grains ne l’augmenterait pas beaucoup, à cause de la fatigue et de l’existence de formes de transition. D’ailleurs, les différences de pourcentages obtenues, d’une Acta Geologica Hung. X, 1966

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