Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 5. kötet, 1767 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

SCIENCES - Analyse - Méchanique - Hydrostatique, hydrodinamique et hydraulique - Machines hydrauliques

MATHEMATIQUES. tous ceux qui la voient, par l’énormité de fa conftruc­­tion, eft une grande chofe qui fera toujours un hon­neur infini à fon Inventeur, malgré fes défauts. L’efprit de méchanique a fait de fi prodigieux progrès depuis fa conftruêtion, qu’il ne feroit peut-être pas impoffible d’en faire une autre au même endroit, dont la première dépenfe ne coûteroit guere plus que l’entretien de cel­le-ci , qui feroit beaucoup plus fimple &L beaucoup plus folide, & qui produiroit un plus grand effet; mais il ne faut pas efpérer que, malgré les bonnes vues de M. de Marigny, on en vienne là de fitôt. Il y a tant de fubal­­ternes qui trouvent leur avantage à ce que le mal fe perpétue ! Comme on trouvera dans l’ouvrage une explication détaillée de cette fameufe machine, nous nous conten­terons d’en parcourir les principales parties. il y a 14 roues. Ce que nous allons dire d’une con­vient à toutes. Cette roue fert à porter l’eau depuis la riviere de Seine jufqu’à l’aqueduc. Son mouvement a deux effets. L’un de faire agir des pompes afpirantes &. refoulantes qui portent l’eau à 150 pieds de hauteur dans un premier puifard éloigné de la riviere de 100 toiles. L’autre eft de mettre en mouve­ment les balanciers qui font agir les pompes refoulan­tes placées dans les deux puifards. Celles qui répondent au premier puifard, reprennent l’eau & la portent au fécond élevé au-deffus du premier de 175 pieds, & éloigné de la riviere de 324 toiles. An fécond puifard d’autres pompes la refoulent juf­­que lur la plate-forme d’une tour élevée au-deffus d’un puifard de 177 pieds, & éloigné de la riviere de 614 toiles. L’eau parvenue à cette hauteur coule fur un aqueduc de230toiles de long, percé de36arcades,jufqu’auprès de la grille du château de Marly, d’où elle defcend dans des réfervoirs qui la diftribuent au jardin. 4 l’intelligence du jeu de la machine, confultez l’ar­ticle Hydrauliques Machines. La fig. 1. PI. I. Plan en particulier d’une des roues. 2. Profil des balanciers & des puifards. 3 & 4. Profil & élévation d’une des pompes de la ri­viere & des puifards. 5. Plan d’un puifard. 6. PI. IL Profil d’une des roues, où le côté d’aval eft à gauche, &: celui d’amont eft à droite, & où l’on voit le grillage qui garantit la machine. 7. Profil d’une des roues où le côté d’amont eft à gau­che, & le côté d’aval eft à droite, & où l’on voit encore le grillage. Ainft ces deux dernieres figures montrent la machine fous deux faces oppofées. Pompe du Réfervoir de Vègoût. 1 Planche. Elle a été conftruite fous l’adminiftration de M.Turgot,' qui a laifie aux bons citoyens la mémoire d’un homme ex­cellent, qui a illuftré le tems de fa prévôté des marchands par l’exécution de plufieurs entreprifes utiles , qui a fait beaucoup de bonnes chofes, & qui n’a pu faire toutes celles qu’il projettoit, & qui nous a laifté deux héritiers de fa belle ame & de fon goût pour les objets grands , nobles & utiles. L’un eft à préfent intendant d’une pro­vince où il eft adoré; & l’autre a eu le courage de re­noncer à toutes les douceurs de la vie, pour aller jetter au-delà des mers les fondemens d’une légiflation qui peut rendre du moins une poignée d’hommes heureux; c’eft celui que le miniftere a choifi pour être intendant de Cayenne. Si toutes les qualités de l’ame, jointes à l’aftivité , à la fermeté, au bon efprit & aux connoif­­fances, pouvoient afturer le fuccès , nous obérions en attendre le plus complet de fa généreufe tentative. Il fe peut faire que les obftacles foient encore au-deffus de fes efforts, & qu’il revienne malheureux; il eft certain du moins qu’il ne reviendra pas deshonoré. La machine dont il s’agit, a pour objet la falubrité de l’air de la Capitale. Le réfervoir en eft fitué au bas du boulevard. C’eft delà qu’on s’eft propofé de diriger avec célérité des eaux qui entraînent les immondices Sc balayent les principaux égouts. Ce réfervoir a 75 toifes de long fur 17 &: demie de large, & 7 à 8 de profondeur, ce qui forme la capacité de 21121 muids 72 pintes d’eau, mefure de Paris. Il eft continuellement fourni par 8 à 9 pouces d’eau qui viennent de Belleville , &: par deux équipages de pompes afpirantes à iîx corps de pompes mus par deux chevaux chacun. L’eau qui vient à fleur du réfervoir y forme une nappe de 66 pouces. V. à l’article Hydrau­lique l’explication détaillée de cette machine dont nous allons Amplement nommer ici les principales parties. A, A deux maneges couverts. B B citerne ovale placée entre les maneges. C, C, C, C fes tuyaux afpi­­rans. D, D traverfes & entretoifesqui foutiennent les tuyaux. E , E corps de pompes correfpojidans aux tuyaux afpirans. F bafehe qui en reçoit les eaux, Si dont la rigole les décharge dans le réfer­voir. G, G tringles des afpirans. H , H manivelle à tiers-point. I , I cylindre horifontal où la ma­nivelle eft fixée. K,K lanterne verticale. L, L rouet horifontal, dont les dents font reçues dans la lan­terne. M, M arbre du rouet. N, pivot de cet arbre. Fig. 2. La même machine vue latéralement. Dans la première les ouvertures des afpirans fe préfentent de face , ici ils fe préfentent de côté. Le refte fuit cette coupe, 3. Plan de la machine coupée horifontalement à la hauteur de la bafehe. 4. Plan de la machine coupée par le bas des afpirans. 5. Plan de la machine coupée à la hauteur où les trin­gles des afpirans vont chercher les barres des piftons ik où ces barres traverfent le premier plancher. PI. I .fig. I. A eftle radier confolidé de pilots palplan­­ches garnis de maçonnerie. Voyefur cette partie de la conftruélion les fig. 1,6 & 7. C ,D deux ma­nivelles mues par la roue. E bielle correfpondante à la manivelle E. F varlet qui fait un mouvement de vibration fur fon eflîeu, PI. II .Jîg. 6, à chaque tour de manivelle. G autre bielle pendante au varlet F. H balancier auquel eft accrochée la bielle pendante F. II deux poteaux pendans aux extrémités du ba­lancier H, & portant chacun quatre piftons jouans dans autant de corps de pompes. K, K corps de pompes. Voye^fig. 1, PI. I. Fig. 6. PI. II. C manivelle. G bielle. Quand la manivelle C & le varlet font monter la bielle G, les piftons d’un côté du balancier afpirent par les tuyaux LL, & les autres refoulent, ainfi alternativement. Pl.IL/g.7. On voit ici comment la manivelle D donne le mouvement aux pompes du premier & du fé­cond puifards ; pour entendre cet effet, joignez cette figure à la troifieme. O autre varlet. P autre bielle. PU.fig. 1 . Le plan montre comment le varlet X fe meut fur fon axe Y. A l’extrémité Z il y a une chaîne I, qu’il faut regarder comme partie de la chaîne 2,3. Voyt{ \afig. 2. PI. I. De même le var!etR,Pl.II. fig. 7. répond auffi à une chaîne qui fait partie de celles 4,5. Ces deux chaînes font tirées alternati­vement par les varlets R, S. 2. PI. I. Profil qui peut convenir au premier & au fé­cond puifards, mais qui convient proprement au fécond. Même fig. 2. PI. I. Cette figure eft relative aux mouvemens des chaînes , des varlets , des chaïïis, des cadres, des piftons, & des pompes. Les corps de pompes font au nombre de 2^7. 3. PI. I. Maniéré dont tous ces corps de pompes font affujettis &: contenus. 3. PI. I. On voit plus en grand l’intérieur d’une des pompes refoulantes du premier &: du fécond pui­fards. 4. PLI. Intérieur d’une des pompes delà riviere. Pour Pompes pour les incendies, avec des pompes à bras. 1 PL La pompe qu’on voit ici au haut de la Planche, eft celle qui eft en uiage dans les Pays-Bas. Fig. 1. A la pompe vue en perfpeélive & en coupe. 2. B la même vue en plan. Nous allons expliquer ce$ deux figures à la fois, C, PLANCHE Iere & I I.

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