Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 7. kötet, 1769 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

Imprimerie en caracteres

IMPRIMERIE EN CARACTERES, Contenant d i x -n e u f Planches. PLANCHE Ierc. T A Vignette repréfente l’intérieur d’une chambre , ■*-* dans laquelle font les calfes, & plufieurs compos­teurs occupés à compofer. Cette chambre communique à une fécondé piece dans laquelle font les preffes; elle fera repréfentée dans une des planches fuivantes. On voit dans le fond du tableau la porte qui communique à cet attelier , & différentes tablettes fur lefquelles font placés les caffeaux des différents caraéleres dont une Imprimerie doit être affortie. Au-deffous de ces tablet­tes font des armoires qui contiennent des paquets de lettres , vignettes, & les différentes garnitures & uften­­files dont l’imprimerie doit être fournie. On voit auffi près le plancher les différentes cordes fur lefquelles on étend le papier imprimé pour le faire fécher. Fig. i. Compofiteur qui place dans le compofteur qu’il tient de la main gauche , une lettre qu’il a levée de la main droite ; il paroît fixer la vue fur la co­pie qui eft tenue fur le viforion par le mordant qui l’embraffe. 2. Autre compofiteur qui tranfporte la ligne juftifiée de fon compofteur dans la galée , qui eft placée fur les petites capitales de fa caffe. 3. Autre ouvrier qui après avoir impofé deux pages in-folio dans le chaflis , les taque avec le taquoir qu’il tient de la main gauche , pour abaiffer toutes les lettres également. Il frappe fur le taquoir , qui eft un quarré de bois, avec l’extrémité du manche du marteau qu’il tient de la main droite. Le mar­bre ou pierre très-unie fur laquelle il impofe,’eft por­té par une efpece de table (pié du marbre') dans la­quelle font pratiqués différens tiroirs qui contien­nent les chofes qui font à fon ufage. Près d’un des angles de cette efpece d’armoire on voit un chaflis in-folio , de l’autre côté un chaflis fans traverfe ( barre ), que l’on nomme Ramette, dans lequel on impofe les affiches & autres ouvrages qui ne font point divifés en pages. Bas de la Planche. 4. Contenant fept objets, a quadratin fervant à rem­plir le blanc des lignes vu du côté du cran , que l’on tourne en-deffous, de même qu’à toutes les autres pièces , en le plaçant dans le compofteur ; fa longueur dans le fens du cran eft égale à l’épaif­­feur, enforte que la bafe eft un quarré parfait, b la lettre S du mot Salut, qui fait partie de la troifie­­me ligne de l’exemple fig. 6. au bas de la Planche. On voit que la lettre qui a dix lignes & demie de hauteur, eft plus élevée que toutes les autres piè­ces d’environ i lignes demie : les quadrats, quadratins ôt efpaces n’ayant qu’environ 8 lignes de hauteur ; le cran qui eft près le pié de la lettre fe place en-deffous dans le compofteur, comme on voit dans la figure fuivante. c quadrats fervant auffi à remplir le blanc des lignes ; fa longueur dans le fens du cran eft double de celle du quadratin , ou double de fon épaiffeur , le cran n’occupe que la moitié de la longueur de cette piece. Il y a des quadrats dont la longueur porte 3,4, <, & ftx fois l’épaiffeur du corps, d demi quadratin dont la lon­gueur dans le fens du cran eft la moitié de celle du quadrtaain a, c’eft-à-dire, égale à lajmoitié de l’épaiffeur du cara&ere. e efpace dont l’épaiffeur n’eft que la moitié de celle du demi-quadratin. / efpace moyenne, g efpace fine, fervant les unes oc les autres à féparer les mots &cà juftifier les lignes; pour la facilté de la juftification, on a encore des efpaces moyennes entre celles repréfentées dans la figure , Sc de plus minces, que celle repréfentée 3. par la lettre g, enforte que chaque corps a cinq ou fix fortes d’efpaces. 5. Compofteur dans lequel on voit une partie de la troifieme ligne de l’exemple qui eft au-deffous. a quadratin. b la lettre S qui commence le mot de Salut, e efpace qui fépare le mot Salut du mot aux après lequel eft une autre efpace pour féparer le mot Armes./la lettre A le cran tourné en - def­­fous ; cette lettre doit être approchée de l’efpace e y être fuivie des lettres RMES , qui complettent le mot Armes , d’un point, & du nombre de demi-quadratins & efpaces fines, moyennes, ou groffes, néceffaires pour remplir entièrement le compofteur ; en cet état la ligne eft juftifiée com­me on le voit dans la troifieme ligne 3 , 3 de la fi­gure fuivante. 6. Repréfentation d’une partie de forme de caraêlere de gros canon romain Se italique en perfpeélive , où on voit diftindftement la partie en relief de cha­que lettre , partie qui reçoit l’encre & la rend fur le papier: on a placé ici cet exemple pour qu’il fe rencontrât vis - à - vis de l’épreuve des caraéleres qui ont fervi de modèle à ce delfein, Sc à imprimer l’épreuve qui eft au verfo du dernier feuillet de cette explication, pour que le leèleur pût voir en même tems Se la forme & l’épreuve qui femble naître de ce deffein en ouvrant le livre. La pre­mière ligne contient ces mots Gloire à Dieu. Le G qui commence le premier mot eft une lettre d’un des corps des capitales deftinés aux affiches, &c. nommé petites defonte\ les luivantes font des petites capitales du corps de gros canon romain ; à eft du bas de caffe romain , & eft féparé du mot précédent par une efpace groffe &c une fine, & du mot fuivant DIEU, qui eft de grandes capitales , par une groffe efpace ; un demi-quadratin com­­plette la ligne & lui fert de juftification. Comme l’épaifteur du G eft plus grande que celle du corps dont on s’eft fervi pour compofer cet exemple, on a ajouté au-deffus de la ligne une ligne de quadrats du corps de faint-auguftin, ce qui avec lepaiffeur du corps de l’exemple ,forme l’épaiffeur de la let­tre d c petites de fonte. La fécondé ligne contient ces mots Honneur au ROI, en lettres italiques ; la ligne commence par un quadratin & une fine efpace, qui n’a été ajoutée qup pour que l’œil de la lettre G répondit verticalement au-deffus de l’œil de la lettre H\ cette lettre H portant avant l’œil un blanc qui l’auroit fait paroître enfoncée dans la ligne, fi l’on n’eût employé cette efpace. Suit la lettre H qui eft crenée. On entend par lettre crenée une lettre dont une partie eft en faillie fur la let­tre fuivante ; tel eft le haut du fécond jambage de la letre H, qui femble anticiper fur le corps de la lettre o, ce que l’on fait ainfi pour que les lettres s’approchent davantage pour éviter un blanc en­tre deux lettres d’un même mot, ce qui le coupe­­roit & fembleroit en faire deux mots féparés,'com­me on le peut voir dans les deux exemples fuivans, Honneur, H onneur. Dans le premier la lettre H eft crenée, &c dans le fécond elle ne l’eft pas, ainfï on apperçoit dans ce dernier exemple que la lettre H eft trop éloignée du refte du mot dont elle eft le commencement. Pour fondre les lettres crenées on fe fert du même moule ôc de la même matrice que pour les fondre non crenées; il fuffit pour ce­la d’écarter le regiftreE fig. 3. PI. II. de la Fonde­rie des carafteres, ou le regiftre de l’autre moitié du moule ,/g. 2. même Planche, enforte que les blancs C du moule recouvrent l’empreinte de la matrice M autant que i’on veut que la lettre cre­née porte fa faillie au-dehors de fon corps prifma-A

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