Egyetemes Filológiai Közlöny – VII. évfolyam – 1883.

IV. Fordítások - Petőfi S., A csárda romjai, francziául Grubiczy L.

274 VEGYESEK. Et. pour profiter de ses débris pierreux, On en bâtit une taverne en ce lieu. D'un temple de Dieu une taverne ? et qu'est ce que cela fait ? Y fut l'ame et ici fut le corps soulagé. Et est ce que tout deux ne font pas égale partie de notre être L'ame et le corps, ils sont également nos maîtres. D'un temple de Dieu une taverne ? et qu'est ce que cela fait ? Cà et là peut être la vertu préservé ; Et j'ai vu aux tavernes des coeurs plus pures et plus doux, Que ceux, que l'autel voit se mettre à genoux. Hélas taverne en ruines, jadis tu voyais Des passants dans tes murs, en repos s'egayer ! Sois donc resuscité par ma fantaisie, Que je vois un à un tes hôtes réunis : Ici un ouvrier avec son noueux bâton, Là dans leurs fourrures graisseuses quelques pauvres garçons1) Ici un juif à longue barbe en vitrier voyageur, Là un colpolteur slave et d'autres pareils buveurs. Et que fait la belle tavernière en ce moment ? Elle s'embrasse avec un jovial étudiant, A qui le vin a troublé un peu la tête gaie, Mais plus encore son coeur la belle jeune marié. Et ou est le vieux mari pour souffrir cette chose ? En dormant au pied de la meule, il se repose. Alors au pied de la meule, maintenant dans la tombe, Et la belle jeune marié git aussi profonde, Et le jovial étudiant, et tous ceux qu'y buvérent, Il y a déjà longtemps, qu'ils tombaient en poussière. La taverne vieillie s'approche aussi au trépas, Le vent lui abattit le chapeau, le toit ... «pauvres *) C'est une spécialité des bruyères hongroises. On appelle garçons» ces paysans vagabonds sans abri, qui profi tan t de la grande éten­due des plaines, ou ils peuvent se retirer et se cacher, et ou il est difficile à les rattraper, — vivent de ce que le moment leur offre. Pour la plupart ils mendient humblement, et se contentent d'un petit pourboire ; mais le vol de bétail est leur métier ordinaire et ils possèdent toutes les qualités des brigands. Quand on les demande : Qui êtes vous ? — faute d'un métier honnête ils aiment .à repondre: «un pauvre gaivon». Ainsi eux même sont les auteurs de cette dénomination. Heureusement dans nos jours cette race est devenue assez rare.

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