Egyetemes Filológiai Közlöny – VII. évfolyam – 1883.

IV. Fordítások - Petőfi S., A csárda romjai, francziául Grubiczy L.

VEGYESEK. 273 LES RUINES DE LA TAVERNE DE BRUYERE (Petőíi S., A csárda romjai.) Toi plaine infinie de la belle basse Hongrie, Tu es de mon ame le séjour favori. Ce Nord courbé avec ses montagnes et vallées C'est un vaste livre, qu'on doit feuilleter, Mais toi mon Sud avec tes plaines découvertes, * Tu es une lettre déplié, une lettre ouverte, Que d'un coup d'oeil je puis parcourir ; Et ces sont des idées sublimes, que j'y peux lire. Que je le regrette, qu'il ne m'est permis guère, De passer toute ma vie dans ces bruyères ! C'est là, que je voudrais vivre au milieu de la plaine, Comme vit dans l'Arabie le libre Bédouin. Plaine chérie, tu es l'image de la liberté, Liberté, tu es de mon ame la divinité ! Liberté, ma déesse, je ne tiens à la vie, Que pour qu'un jour je te la sacrifie, Et à ma tombe, si je puis mourir pour toi, Je hennirai ma vie, maudite autrefois. Mais quoi ? . . . tombe . . . mort... ou donc me suis j'égaré ! C'est parceque devant moi une ruine apparaît. Pas les ruines d'un château, mais celles d'une taverne. Mais est ce que le temps implacable discerne Tel et tel bâtiment? qu'il trouve dans son cours, Il marche dessus sans pitié et sans recours. Et ou le temps met son pied, s'écroule sous ses pas Ce qui est de pierre ou de fer, ce qui est haut, ce qui est bas. Comment cette taverne fut elle bâtie de pierre ? Puisque tout à l'entour pas de trace d'une carrière. Là existait jadis une ville ou un village, Avant que notre pays gémit sous le turc esclavage. (Pauvre Hongrie, ma pauvre patrie bien aimé Que de différents fers t'ont déjà enchaîné !) Par l'Ottoman fut detruite la ville soumise, Pas une pierre ne restait à sa place hors l'église. L'église seule resta debout, — quoique aussi blessé — Pour qu'il y aie, qui déplore le ravage passé. Et en deuil vit des maintes siècles cette héroïne, Jusqu' à ce que de chagrin elle tomba en ruine. Philologiai Közlöny. VII. 2. 18

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