Filológiai Közlöny – V. évfolyam – 1959.

1–2. szám - A Turóczi-Trostler József emlékszám anyagának folytatása (1–84. l.): - Zöldhelyi Zsuzsa: Petőfi chez les Russes (XIXéme siécle)

Petőfi chez les Russes (XIXème siècle) ZÖLDHELYI ZSUZSA Alexandre Petőfi est au nombre de ces poètes qui encore de leur vivant connurent la gloire mondiale. Dès 1845—46, lorsqu'en Hongrie sa renommée n'en est qu'à ses débuts, un important recueil de ses poèmes est traduit en allemand.1 Ces premiers traducteurs de Petőfi et Kertbeny en particulier, remplissent un rôle de première importance, car ils ne révélèrent pas seule­ment Petőfi, au grand public allemand mais ils rendaient ses oeuvres accessibles à d'autres peuples. Durant de longues années, les traductions de Kertbeny remplacèrent les textes hongrois originaux pour les traducteurs français, suédois, et en partie pour les traducteurs italiens et anglais.2 Cependant un assez long laps de temps sépare les premières traductions allemandes de Petőfi et la première mention de Petőfi dans la presse russe, du moins celle dont nous ayons connaissance. Il est vrai que nous possédons une donnée laissant supposer que la première traduction russe de Petőfi a vu le jour parmi les émigrés politiques russes. Kertbeny écrit dans son journal qu'il a montré à Paris en 1847, des traductions de Petőfi à Bakounine et que d'autre part un certain Golovin, émigré russe avait traduit quelques poèmes en russe.3 Mais que jusqu'à ce jour il n'avait pas réussi à savoir ce qu'étaient devenues ces traductions, ou si elles avaient paru dans quelque journal russe. Nous savons aujourd'hui que Golovin a effectivement séjourné à Paris en 1847, et qu'il avait par la suite des relations avec des émigrés hongrois — en parti­culier avec la société de Ferenc Pulszky.4 Cependant la question des traductions de Golovin demeure hypothétique, tant qu'on n'en trouve pas de texte — et ainsi, actuellement nous devons encore situer autour de 1850 le début de la littérature en Russie ayant trait à Petőfi. Selon toute probabilité deux circonstances ont contribué au fait que Petőfi n'a été connu que si tard des lecteurs russes : tout d'abord l'ignorance de la langue hongroise (probablement les premières traductions allemandes n'ont pas attiré l'attention des traducteurs russes, peut-être ne parvinrent-elles 1 József Turóczi-Trostler : Données sur la portée de l'oeuvre de Petőfi dans le monde-Publications de la section des Lettres de l'Académie des Sciences hongroises, VII. 3—4: 270. 2 J. Turóczi-Trostler : o. C. p. 306. 3 C'est Monsieur J. Turóczi-Trostler, académicien, qui a attiré notre attention sur ce fait. 4 Cf : Lettres conservées parmi les manuscrits de la bibliothèque Széchenyi (György Belia a attiré notre attention sur elles).

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