Nagy Francia Enciklopédia - Táblagyűjtemény 7. kötet, 1769 (Suite du recueil de planches, sur des sciences, des arts libéraux et les arts de méchaniques, avec leur explication)

Musique

M U S I Q_U E. Douka , & Iaka , pour la Trite-Synemménon. Les douze premiers répétés, répondent aux cordes ré­pliqués à leurs ocftaves à l’aigu. ( Voyez le Traité des tons ou de la Mufique , MS. original , coté 1146 anciennement, & nouvellement 1214, à la biblio­thèque du Roi). A l’égard des caracfteres particuliers qui peuvent fervir à noter le chant des Orientaux , comme les notes fervent en Europe , on ignore 11 les Arabes , les Per fans en ont. Les manufcrits qu’on a confultés là­­deflus n’en font point mention , ceux même qui font du pays & que l’on a interrogés , ainii que quel­ques voyageurs , 11’ont pu donner aucune fatisfa­­ction l'ur cet article. S’il falloir s’en rapporter à M. Sauveur ( Mçm. del’Acad. au. 1701. fecft. V. p. 31. & fedt. VIL p. 42. ) qui fe fert des lettres & fyl­­labes que nous rapportons ici rectifiées , on feroit bientôt fansfait j mais on n’ofe donner aucune alfer­­tion fur ce fujet, vu que ce pourroit être une hy­­pothefe ; tout ce qu’on feroit en droit de conjecftu­­i*er, ceft que ces peuples peuvent fe fervir, à la maniéré des Grecs , de 18 lettres fi m pies & com­­pofées de leur alphabet, ainfi que l’offre la fig. 2. PI. XVI. bis ; ce qui forme exactement leurs cara­­dteres numériques , & d’ailleurs s’accorde affez à ce que dit ce même auteur , de la dénomination des fons de leurs fyftèmes , pag. 42. & à plusieurs exem­ples de l’un des manufcrits déjà cités. La fig. 2. repréfente trois échantillons de la mufi­que des Amériquains, iv. un refrain périodique 8c perpétuel, que chantent les Toupinanboux en gaieté ,* 2°. un autre refrain de même eipece , mais beaucoup plus vif, qui ne roule que fur une fyllabe répétée d’abord fur les deux premières notes, & qui n’eft enfuite exprimée qu’un fois lui* deux notes élidées, ainfi que nous l’avons fait obferver par rapport à l’air Perfan ,fig. 1. 3°. un chant trifte & lent, lequel eft confacré parmi ces fauvages aux lamentations , aux cérémonies funéraires. La fig. 3. eft un air de danfe du Canada, fort vif 8c d’une efpece de modulation déterminée , c’eft-à­­dire qui eft fufpendue & qui entraîne toujours au pen­chant de recommencer en faifant dcfirer une con­­clufion. On peut dire que les Amériquains en général n’ont, comme il eft aifé de le voir , qu’un chant na­tional , court & très-précis ; ce qui revient à-peu­­près à nos tan-la-la-ri, tan-la-la lire d’anciens vau­devilles. Ces peuples ne fe tranfmettent leurs chants les uns aux autres qu’auriculairement & fans aucun antre fecours que celui de leur mémoire. Il en eft à-peu près de même de la mufique des habitans de l’ile de Malegache ou Madagafcar. Au rapport de M. Barry ( lettre adreffée à M. Guettard , contenant l’état actuel des mœurs , ufages , commerce , ffic. de ces peuples ). „ Les Maiegaches , dit-il, ont une „ mélodie trifte 8c monotone, qui ne roule que de „ la tonique a la dominante ou quinte. Leur harmo­­„ nie ell fort bornée , ils n’employent d’autre ac­­„ cord que la tierce 8c la quinte ; leurs chanfons, ,5 (comme celles des Amériquains , ) ne font autre M choie que des mots vuides de fens ; ils mettent n tout en mufique & s’accompagnent avec uninftru­­„ meut appelle bambou, du nom d’un gros rofeau „ avec quoi ils le font : cet infiniment, de fingu­­„ liere conftruction , a cinq cordes accordées diato­­„ niquement, dans le mode majeur, ce qui répond „ aux cinq premières notes de la gamme. C’eft dams „ ces cinq tons variés 8c combinés que confifte „ toute la miique de Madagafcar, avec cette diffé­­„ rence cependant que le chant marche d’une ma­­„ uieregrave & figurée, c’eft-à-dire par des fons lents, „ foutenus, tandis qu’au contraire, leur accompa­­» gnement eft vif, d’un deffein court 8c toujours ,a répété cc. (Voyez les fig. 3. & 4. Fl. XVI. bis.) On remarquera que nous avons affècfté dans ces fig. de varier la grollèur des notes , afin de rendre plus fenfible aux yeux les cinq degrés qui font la bafe ou contexture du chant principal. La fig. 4. repréfente de nouveaux caracfteres de mufique fubltitués aux notes en ufage. Nous ne parlerons ici que d’après l’auteur : ce fyftême pa­­roît d'aurant mieux fondé que les chiffres (dit M. Rouffeau) étant l’expreffion qu’on a donnée aux nombres, 8c les nombres eux-mêmes étant les ex­­pofans de la génération des fons , rien n’eft fi na­turel que l’expreffion des divers fons par les chif­fres de l’arithmétique. Ainfi deux objets principaux fur lefquels roule ce fyftême font , l’un de noter la mufique & toutes lès difficultés d’une maniéré plus limple , plus commode , & fous un moindre volume. Le fécond 8c le plus considérable eft de la rendre auffi aifée à apprendre qu’elle a été rebu­tante jufqu’à préfent , d’en réduire les figues à lin plus petit nombre , fans rien retrancher de l’expref­­fion , & d’en abréger les réglés de façon à faire un jeu de la théorie , & à n’en rendre la pratique dé­pendante que de l’habitude des organes, fans que la difficulté de la note y puilfe jamais entier pour rien. Les fept premiers chiffres difpofés tels qu’ils font dans cette fig. lur une ligne horizontale, marquent outre les degrés de leurs intervalles , celui que cha­que fon occupe à l’égard du fon fondamental ut , de façon qu’il n’eft aucun intervalle dont fexpref­­fion par chiffres ne repréfente un double rapport 5 le premier entre les deux fons qui le compofent , & le fécond , entre chacun d’eux & le fon fondamen­tal. Erabliflànt donc que le chiffre 1. s’appellera toujours ut , 2. s’appellera toujours re, 3. toujours mi, &c. conformément à l’ordre fuivant. 1 2 3 4 5 6 7. ut re mi fa fol la fi. S’il eft queftion de fortir de certe étendue pour palier dans d’autres ocftaves, la même ligne horizontale peut fervir à cet effet. Faut­­il palfer dans l’ocftave qui commence à Y ut d’en­­haut on placera les chiffres au-detfus de la ligne : faut il , au contraire, palfer dans l’ocftave inférieu­re , laquelle commence en defcendant par le Ji qui fuit Y ut pofé fur la ligne ? alors on les placera au­­delfous de la même ligne ? fallût-il paflèr au-delà , c’eft-a-dire, encore une octave foie plus bas ou foie plus haut '< on ne feroit qu’ajouter une fécondé ligne au-deffus ou au-deffous. Il eft encore une autre méthode plus Facile pour pouvoir noter tous ccs mêmes fons de la même ma­niéré fur un rang horifontal , fans avoir jamais be­­foin de lignes ni d’intervalles pour exprimer les dif­férentes oeftaves. C’eft d’y fubftituer le plus fimple de tous les lignes, c’eft-à-dire le point. Voici comment il faut s’y prendre : fi l’on fort de l’ocftave par la­quelle 011 a commencé, pour faire une note dans l’é­tendue de l’ocftave fupérieure, & qui commence à Yut d’en haut, alors on met un point au deiîus de cette note par laquelle on fort de fon oeftave. Au contraire , fi l’on veut fortir de l’ocftave où l’on fe trouve pour palfer à celle qui eft au-deffous , alors on met le point fous la note par laquelle on y entre. En un mot, quand le point eft fur la note, vous paifez dans l’ocftave fupérieure ; s’il eft au - deffous vous paifez dans l’inférieure, & quand vous chan­geriez d’oeftave à chaque note , ou que vous vou­driez monter ou defeendre de 2 ou 3 octaves tout d’un-coup ou fucceffiveinent , la réglé eft toujours générale , & vous n’avez qu’à mettre alitant de points au-deffous ou au-deffus que vous avez d’oefta­­ves à defeendre ou à monter. Ce n’eft pas à dire qu’à chaque point vous montiez ou vous defeendiez d’une

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